L'usine Ferrero d'Arlon a dû fermer temporairement à la suite d'infections à la salmonelle liées à ses produits Kinder. © belga image

Affaire Kinder: nouvelles inquiétudes autour de traces blanches repérées sur certains chocolats

Stagiaire Le Vif

Des consommateurs ont repéré des petits ronds blancs dans certains produits appartenant au groupe Ferrero. Depuis plusieurs semaines, l’entreprise fait face à un scandale sanitaire : une centaine d’infections à la salmonelle liée à la consommation de produit de la marque Kinder ont été recensés en Europe. Pourrait-il s’agir de la bactérie, visible à l’oeil nu ? Réponse de l’Afsca.

Si tout semble désormais sous contrôle dans le scandale sanitaire lié aux contaminations à la salmonelle chez Ferrero, de nouvelles inquiétudes sont apparues chez certains consommateurs. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses images ont circulé sur lesquelles on aperçoit des petits ronds blancs dans des oeufs Kinder ou encore dans la pâte à tartiner Nutella (qui fait également partie du groupe Ferrero). Pour les clients, cela ressemble à des colonies de salmonella. Mais pour l’entreprise italienne, aucune inquiétude à avoir : il s’agit uniquement d’un phénomène lié aux variations de température. Pourtant, les photos continuent d’affluer sur les réseaux sociaux et beaucoup d’internautes appellent à ne plus manger de produits provenant du groupe Ferrero.

La question se pose, peut-on voir la salmonelle de nos propres yeux ? La porte-parole de l’Afsca rassure : « Les bactéries de salmonelle ne sont jamais visibles à l’oeil nu, c’est certain. » Selon une experte membre de l’Agence fédérale, il est uniquement possible d’observer de la moisissure longtemps après la contamination. Dans ce cas, les tâches n’y ressemblent pas. L’Afsca rappelle aussi aux consommateurs que tous les États européens ont été informés et qu’ils font preuve d’une grande vigilance. Pas de quoi créer la panique et la paranoïa, donc.

Pour rappel, l’affaire a débuté le 4 avril dernier, lorsque l’Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a rappelé cinq produits de l’usine Ferrero située à Arlon, après avoir été avertie de plusieurs cas d’infections au Royaume-Uni. L’agence a par ailleurs dénoncé le manque de communication du fabricant qui a reconnu quelques jours plus tard avoir détecté la présence de salmonelles le 15 décembre sur le site d’Arlon, dans un filtre défectueux à la sortie des réservoirs de matières premières. Ferrero n’a en effet pas prévenu l’Afsca à ce moment-là, jugeant que le problème avait été réglé en interne. L’entreprise italienne n’a pas non plus informé les consommateurs alors qu’elle était au courant des infections britanniques. Dans son communiqué de presse, elle a reconnu des « défaillances internes ».

Seulement quelques jours plus tard, le 8 avril, l’Afsca a décidé de retirer l’entièreté des produits Kinder fabriqués dans l’usine belge, qui représentent 7% de la production entière dans le monde, et de fermer temporairement le site.

Voici la liste des produits rappelés :

  • Kinder Surprise Maxi (100g)
  • Kinder Surprise (1x20g, 2x30g et 4x20g)
  • Kinder Schokobons WHITE (200g)
  • Kinder Schokobons (200g, 125g et 300g)
  • Kinder Mix Peluche (133g)
  • Kinder Mix Advent Calendar (127g)
  • Kinder Mini Eggs Hazelnut (100g)
  • Kinder Mini Eggs Mix (250g)Kinder Happy Moments (162g)

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

À l’heure actuelle, 29 infections à la salmonelle ont été recensées sur le territoire belge. 20 autres cas suspects sont encore en cours d’analyse, précise Aline van den Broeck, porte-parole de l’Afsca. Plus de 150 cas d’infections liées aux produits fabriqués à Arlon ont été dénombrés en Europe. Le parquet de Luxembourg a ouvert une enquête contre le groupe Ferrero mais pour la bonne continuation de l’enquête, aucune communication n’est encore donnée. Beaucoup de questions restent en suspens, notamment celles de savoir si l’entreprise italienne n’a pas trop tardé à communiquer sur ces possibles contaminations.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire