Frank Vandenbroucke

« Administrer une 3e dose à toute la population d’ici fin janvier »

Accélérer maintenant l’administration d’une troisième dose de vaccin contre le coronavirus devrait permettre de vacciner presque toute la population adulte d’ici fin janvier, selon le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Les autorités ont décidé mercredi soir de raccourcir le délai d’administration de cette dose « booster » de 6 à 4 mois. A ce jour, un quart de la population l’a déjà reçue.

« Le booster garantit une protection importante contre le variant omicron », souligne Frank Vandenbroucke jeudi sur La Première. Selon des estimations, la protection contre l’apparition de symptômes augmenterait de 70% avec la troisième dose et serait encore plus élevée pour les formes graves de Covid.

Face à la progression du variant omicron, les ministres de la Santé du fédéral et des entités fédérées ont décidé de raccourcir – de 6 à 4 mois – le délai minimum entre la 2e et la 3e dose des vaccins Pfizer et Moderna. Les délais de deux mois après le vaccin Johnson et de quatre mois après l’Astra Zeneca ne sont pas modifiés.

Le ministre Vandenbroucke a reconnu la difficulté opérationnelle que représentait la combinaison d’une campagne booster avec une éventuelle campagne destinée aux enfants de 5 à 11 ans. Le ministre lui-même est favorable à la vaccination, sur base volontaire, de ces enfants, mais s’oppose au recours au Covid Safe Ticket pour cette catégorie d’âge. « Parce que le choix (de la vaccination) est fait par leurs parents et ceux-ci peuvent avoir un argument pour ne pas faire vacciner leur enfant. On ne peut pas établir de discrimination ou de différenciation entre enfant vacciné et non vacciné. »

Une décision à ce sujet ne devrait pas tomber avant le début de la semaine prochaine. Les ministres attendent en effet un avis du Conseil supérieur de la Santé et un avis du Comité bioéthique, qui devraient tomber jeudi soir.

Le ministre a insisté sur l’importance pour le personnel de santé de tout mettre en oeuvre pour faire que la 4e vague de coronavirus soit la plus courte possible. « Aujourd’hui, nos soignants sont au bout du rouleau », reconnaît-il dans une note à la presse détaillant les diverses mesures destinées à revaloriser les soins de santé.

Pour que tout le monde se montre solidaire de la situation dans les hôpitaux, il ne sera pas question d’assouplissements lors du prochain Comité de concertation prévu mercredi, même pour les établissements horeca lors des fêtes de fin d’année, a-t-il rappelé.

Contenu partenaire