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Abattages rituels : les organisations musulmanes pensent que « le bon sens prévaudra »

L’exigence imposée par la Région flamande selon laquelle les abattages rituels sans étourdissement lors de la fête du sacrifice doivent avoir lieu dans un abattoir agréé n’enfreint pas le droit à la liberté religieuse, a estimé jeudi l’avocat-général de la Cour de Justice de l’Union européenne.

Si son avis ne lie pas la CJUE, elle le suit généralement. Les organisations musulmanes représentées par l’avocat Joos Roets ont pourtant « toute confiance que le bon sens prévaudra » lors de la décision finale.

Les associations musulmanes représentées se sentent lésées dans leur liberté de religion en raison de problèmes de capacité. « La capacité régulière des abattoirs permaments est de 10.000 animaux par jour tandis qu’elle grimpe à 20.000 avec les abattoirs temporaires », explique leur avocat. « Donc il y a de facto des musulmans qui ne pourront pas participer à la plus importante fête du calendrier musulman. »

Me Roets est persuadé que la Cour de Justice de l’Union européenne ira à contresens de l’avis de l’avocat-général. « Il y a toujours une différence entre la théorie et la pratique. Dans la vision de l’avocat-général, la communauté musulmane devrait bâtir des abattoirs permanents pour les utiliser à peine une fois par an. Cela va contre la liberté de pratiquer son culte », conclut-il.

L’avis de l’association de défense du bien-être animal Gaia est logiquement à l’opposé. Elle se dit satisfaite que l’avocat-général ait fait primer l’intérêt des animaux sur le reste.

Les conclusions définitives des juges de la Cour seront connues ultérieurement.

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