La guerre scolaire enflamme le scrutin communal d'octobre 1911. Les cathos au pouvoir ont dans l'idée d'attribuer un " bon scolaire " à chaque père de famille. Cette façon de financer avantageusement l'école catholique inspire l'anticlérical Parti ouvrier belge : dans le dos des chefs de file libéraux et socialistes (Feron, Vandervelde, Janson, Hymans), le ministre catholique Schollaert présente l'outil du forfait au cardinal Mercier. Le primat de Belgique s'empresse de saupoudrer la pâtisserie de poison et de faire main basse sur un sac de vingt millions, pour le salut de sa chapelle. © Musée de la Vie wallonne

À quoi ressemblaient les affiches lors des élections communales d’avant 1914 ?

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Elle est devenue l’inséparable compagne du candidat et du parti en campagne. Le maître atout pour vendre ses charmes à l’électeur. Capable d’user de tous les registres pour emporter la partie : l’injonction, la menace, la supplique, la dénonciation, l’invective, l’argumentation chiffrée, le jeu de mots, le témoignage, la caricature.

Guidée par la seule obsession d’attirer l’homme de la rue dans ses filets : en le galvanisant, l’attendrissant, l’implorant, l’émouvant, l’épouvantant, l’indignant, l’amusant. L’affiche, arme de persuasion massive de toute partie de chasse aux voix, reprendra du service en vue des communales d’octobre. Dans l’art de séduire et de convaincre, il y a eu une vie bien avant les réseaux sociaux. Dans les villes et villages d’avant 1914, l’aspirant au pouvoir local va au contact. A l’abordage. Avec les moyens du bord. Sans fleurets mouchetés.

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