© Institut Emile Vandervelde - Bruxelles/Photo : Hatom Kaghat

À quoi ressemblaient les affiches des élections communales entre 1921 et 1926 ?

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Madame est admise à voter, mais c’est du bout des lèvres. On ne l’accepte dans l’isoloir qu’à l’échelle de la commune. Parce que cet enjeu-là est jugé à sa portée. Les questions d’ordre local, a-t-on doctement argumenté, rejoignent les préoccupations ménagères qui sont chasse gardée de la femme. Le scrutin communal trouve enfin sa place dans le calendrier : il se déroulera tous les six ans, toujours un dimanche (c’est le cas depuis 1890), le deuxième d’octobre. Sauf qu’en 1921, l’urgence de redresser le pays justifie de programmer au 21 avril les premières communales de l’après-guerre, dix ans après celles de 1911. Subitement grossi de plus de deux millions de fem­mes, le corps électoral pousse les partis à sophistiquer leur machine de propagande. L’affiche, intensément utilisée par l’occupant allemand, prend son envol. Sur le terrain électoral, elle gagne en créativité, parfois débridée. Sa confection relève du travail d’artiste et certains y laissent leur signature. Ils sont généralement tombés dans l’oubli.

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