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A combien se chiffre l’aide de la Belgique pour l’Ukraine?

La Belgique fournit à l’Ukraine un soutien direct supérieur aux données fournies par un institut de recherche allemand, a indiqué jeudi le cabinet du Premier Alexander De Croo, en rappelant que le gouvernement examinait d’autres formes d’assistance à Kiev, deux mois après le début de l’invasion russe.

Dans un rapport publié mardi, le think tank « Kiel Institut für Weltwirtschaft » (IfW) affirme que l’Estonie est le plus important donateur d’aide à l’Ukraine depuis le déclenchement de l’offensive russe, le 24 février dernier.

Ce rapport, intitulé « Ukraine Support Tracker » dresse l’inventaire des aides bilatérales fournies à l’Ukraine par les 27 pays de l’Union européenne et ceux du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) au cours du premier mois de la guerre.

L’IfW chiffre ainsi l’assistance fournie par la Belgique à quelque vingt millions d’euros (19,7 millions de soutien sur le plan militaire et à peine 230.000 euros d’aide humanitaire).

Le cabinet de M. De Croo (Open Vld) a assuré jeudi que ces chiffres étaient « incomplets », en indiquant que le compteur, pour la Belgique, affichait un total de 76,9 millions d’euros d’aide à l’armée ukrainienne, avec la livraison notamment d »armes, dont 5.000 fusils d’assaut de type FNC – des armes fabriquées par la FN Herstal et en cours de remplacement au sein de l’armée belge par des FN SCAR – 200 armes antichars ainsi que de 3.800 tonnes de carburant et de matériel de protection.

En outre, 13,09 millions d’euros ont été affectés à des programmes humanitaires en Ukraine et 2,1 millions d’euros ont été consacrés à l’aide aux réfugiés ukrainiens ayant fui dans des pays voisins, affirme-t-il.

La Belgique contribue aussi, en plus de cette aide ponctuelle, au financement humanitaire général accordé aux organisations humanitaires partenaires de la Coopération belge, comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et au financement des fonds flexibles engagés au profit de l’Ukraine, a fait valoir l’entourage de M. De Croo.

Les chiffres évoqués par le centre de réflexion IfW sont donc largement sous-estimés, car ils ne tiennent pas compte des dépenses consacrées à l’accueil de réfugiés ukrainiens fuyant la guerre, a-t-on souligné de même source.

Le comité ministériel restreint (« kern« ) se penchera à nouveau vendredi, après une première discussion mercredi, sur la situation en Ukraine et sur l’assistance que la Belgique peut fournir à Kiev dans différents domaines,

Parmi les pistes envisagées figurent un soutien à l’enquête sur de présumés crimes de guerre, menée par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, le Britannique Karim Kahn, notamment via une offre d’expertise médico-légale belge.

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