- © BELGA

22 mars 2016 : Un mémorial pour les victimes des attentats implanté en Forêt de Soignes

Un mémorial dédié aux victimes des attentats de Maelbeek et de Brussels Airport a été présenté mardi matin dans la Forêt de Soignes. Une cérémonie d’hommage sera organisée en toute intimité vendredi pour les victimes et leurs proches.

L’architecte paysagiste Bas Smets s’est proposé pour dessiner gratuitement le mémorial: « J’ai été très touché par les attentats. J’étais dans le Thalys qui a été attaqué et j’ai pris l’avion le 21 mars. »

Bas Smets
Bas Smets© BELGA

Depuis le parking au bout de la drève du Comte, un cheminement appelant à la quiétude doit être réalisé dans les bois. En référence au fleuve Styx dans la mythologie grecque, qui sépare le monde des vivants de celui des morts, il faut emprunter un pont pour traverser l’étang du fer à cheval. Le mémorial est situé dans une zone protégée Natura 2000.

Bas Smets a choisi de planter 32 arbres, en hommage aux 32 personnes décédées dans les attentats de Bruxelles, à une distance comparable à celle de deux personnes qui se tiennent la main. La forme épurée du cercle a été retenue pour l’implantation.

22 mars 2016 : Un mémorial pour les victimes des attentats implanté en Forêt de Soignes
© BELGA

Les arbres choisis sont des bouleaux, dont l’écorce blanche contraste avec les hêtres de la forêt. Ce sont des arbres indigènes des sous-bois, qui peuvent pousser sous la canopée des hêtres. Le bouleau symbolise la vie et la régénération. Cet arbre pionnier est un des premiers à recoloniser un terrain après un feu.

22 mars 2016 : Un mémorial pour les victimes des attentats implanté en Forêt de Soignes
© BELGA

Un banc circulaire de 32 pièces a été disposé à l’intérieur du cercle de bouleaux. Il est constitué d’environ 30 tonnes de pierres bleues, extraites d’une carrière belge. Il a été placé à l’horizontal pour révéler le dénivelé naturel de la forêt. Depuis ce point de vue, les personnes peuvent observer le vallon et le ruisseau qui s’écoule jusqu’à l’étang. « On trouvait que planter uniquement des arbres n’était pas assez fort et on a choisi d’ancrer un anneau dans le sol », explique Bas Smets. « On voulait aussi créer un monument qui sera toujours là dans 200 ans et la pierre est un matériel naturel de choix pour une forêt ».

Après avoir été sollicitée par les proches d’une victime inhumée à l’étranger pour l’implantation d’un magnolia dans un parc bruxellois, la ministre bruxelloise de l’Environnement Céline Fremault a pris l’initiative de mettre en oeuvre ce mémorial.

Contenu partenaire