Successivement confirmée puis démentie, la demande d'asile de l'ex-président équatorien en Belgique laisse planer le doute sur les intentions de celui qui se dit victime de "persécution politique". Rafael Correa est soupçonné d'avoir commandité l'enlèvement d'un ancien député de l'opposition, Fernando Balda, alors qu'il exerçait son mandat présidentiel. Il a été sommé jeudi de comparaître devant la justice de son pays.
Fort en gueule, charismatique et provocateur, l'ex-président équatorien Rafael Correa est une figure controversée de la gauche latinoaméricaine: il risque désormais la prison dans son pays pour sa participation présumée à l'enlèvement d'un opposant.
La justice équatorienne a annoncé mardi avoir lancé un mandat d'arrêt contre l'ex-président Rafael Correa (2007-2017), qui vit en Belgique, l'accusant d'avoir commandité une tentative d'enlèvement d'un opposant politique en 2012.
L'ex-président Rafael Correa vient de connaître sa première défaite électorale et a été cité par la justice pour témoigner dans une affaire de corruption présumée, un retournement de situation amer pour celui qui a été l'homme le plus puissant d'Equateur.
Le socialiste Lenin Moreno, élu dimanche président d'Equateur selon des résultats quasi-définitifs, est connu pour son tempérament affable et son sens du dialogue, qui contrastent avec le caractère conflictuel de son charismatique mentor et prédécesseur Rafael Correa.
Avec l'élection présidentielle de dimanche en Equateur ne se joue pas seulement l'avenir de ce pays andin producteur de pétrole, mais aussi le sort de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, et la position d'une gauche affaiblie en Amérique latine.
Le socialiste Lenin Moreno, candidat du parti au pouvoir en Equateur, s'approchait dimanche de la victoire contre son adversaire de droite, Guillermo Lasso, après le premier tour de l'élection présidentielle pour la succession de Rafael Correa, selon des résultats partiels.
L'Equateur tourne une page de son histoire dimanche en élisant le successeur du président Rafael Correa, et a le choix entre continuer son expérience d'un "Socialisme du XXIe siècle" ou prendre un virage conservateur, comme d'autres pays d'Amérique latine.
L'Equateur, où sont organisées dimanche des élections générales, est dirigé depuis 2007 par le socialiste Rafael Correa, qui a rétabli la stabilité politique dans ce petit pays andin riche en pétrole.