Alors que les regards sont tournés vers l'Australie dévorée par les flammes, Venise nous raconte une autre histoire liée au changement climatique, celle de l'eau dévastatrice.
La célèbre place Saint-Marc a de nouveau été fermée dimanche à Venise, dans la crainte d'une nouvelle montée des eaux après deux marées hautes qui ont dévasté la "Sérénissime" en moins d'une semaine.
Venise a connu un nouveau pic de marée haute vendredi, trois jours après avoir été dévastée par des inondations record qui ont conduit le gouvernement italien à décréter l'état d'urgence pour catastrophe naturelle dans la Cité des Doges.
Le gouvernement italien devrait décréter jeudi l'état d'urgence pour catastrophe naturelle pour Venise, dans le but de mobiliser rapidement des fonds afin d'éviter à plus long terme une possible disparition d'une des plus belles villes du monde.
Le projet Moïse, composé de digues mobiles censées protéger Venise d'une noyade sous les eaux de la lagune, s'est retrouvé au coeur d'une polémique mercredi, en raison de malfaçons, de critiques sur son efficacité et d'enquêtes pour corruption qui ont retardé fortement sa mise en place.
Une marée haute d'une ampleur sans précédent en plus d'un demi-siècle s'est abattue mardi sur Venise, surprenant les touristes qui pataugeaient dans les ruelles inondées tandis qu'un puissant sirocco faisait déferler les vagues sur la place Saint-Marc.
A partir du mois de mai prochain, les touristes qui voudront passer la journée à Venise devront sans doute payer un montant d'environ 3 euros pour entrer dans la ville, a annoncé lundi le maire Luigi Brugnaro.