Submergée de critiques de scientifiques du monde entier, l'étude du Lancet à l'origine d'un changement éphémère de politique de l'OMS sur l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 a finalement sombré jeudi après la rétractation de trois de ses quatre auteurs.
La prestigieuse revue médicale The Lancet a pris ses distances avec l'étude très critiquée qu'elle a publiée sur l'hydroxychloroquine, en reconnaissant dans un avertissement formel que "d'importantes questions" planaient à son sujet.
Le gouvernement a abrogé mercredi les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l'hôpital en France, hors essais cliniques, à la suite d'un avis défavorable du Haut conseil de la santé publique, selon un décret au Journal officiel.
Le président américain a révélé lundi qu'il prenait de l'hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme dont l'éventuelle efficacité contre le coronavirus n'a pas été démontrée rigoureusement à ce stade.
Des biochimistes du Laboratoire hospitalier universitaire de Bruxelles (LHUB-ULB) on mis au point une méthode de dosage pour optimiser la posologie de l'hydroxychloroquine. Ils assurent donc la sécurité des traitements avec des analyses de sang.
L'hydroxychloroquine n'a pas semblé améliorer le sort de malades américains du coronavirus, selon une étude relativement grande menée a posteriori sur ce médicament administré dans le monde entier, mais dont l'efficacité reste à confirmer ou infirmer rigoureusement.