Image d'illustration. © Getty Images/iStockphoto

Une immense cité maya découverte dans la jungle du Guatemala (vidéo)

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Des chercheurs ont identifié les ruines de dizaines de milliers de maisons, bâtiments et autres pyramides au Guatemala grâce à une technologie révolutionnaire.

Une immense cité maya de 2.000 km² a été dévoilée grâce à une technique très pointue, révèle le National Geographic. L’annonce a été faite par une alliance d’archéologues américains, européens et guatémaltèques, qui travaillent avec la fondation PACUNAM (Fundación Patrimonio Cultural y Natural Maya).

Une technologie révolutionnaire

Maisons, palaces, chaussées, pyramides… en tout, ce n’est pas moins de 60.000 bâtiments qui ont été découverts de cette ancienne mégalopole couverte par la jungle dans le département de Péten, au Guatemala. Une découverte exceptionnelle qui suggère une vie antérieure riche et une organisation complexe chez les Mayas.

Pour mener à bien cette découverte, les chercheurs ont utilisé une technique de cartographie particulière, appelée LiDAR (Light Detection And Ranging), installée sur des drones. Cette technologie utilise un faisceau de lumière qui, en rebondissant, fait apparaitre les contours cachés par un feuillage dense, tel celui d’une jungle. « Les images produites par cette technologie montrent bien que la région entière était très organisée et plus densément peuplée qu’on ne l’imaginait », explique Thomas Garrison, archéologue (université d’Ithaca).

La jungle, qui a entravé pendant de longues années les recherches des archéologues, a néanmoins joué un rôle crucial. Celui d’un outil de conservation naturel qui a permis de cacher et de préserver les structures, ce qui a empêché les générations suivantes de les détruire et les remplacer.

Deux à trois fois plus d’habitants

Les images obtenues révèlent que le peuple Maya avait modifié le paysage de manière beaucoup plus étendue que prévu. La structure comporte notamment des champs agricoles de taille industrielle et des canaux d’irrigation. « Leur agriculture est beaucoup plus intensive et donc durable que nous le pensions, et ils cultivaient chaque centimètre de la terre », explique l’archéologue Francisco Estrada-Belli (université de Tulane).

Une production alimentaire massive, mais nécessaire, vu que l’étude estime qu’environ 10 millions de personnes pourraient y avoir vécu. Soit « deux à trois fois plus d’habitants » qu’on ne le pensait, confie Marcello Canuto, archéologue à l’université de Tulane.

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