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Twitter, un indicateur fiable de l’intérêt des téléspectateurs

Stagiaire Le Vif

Une récente étude a été menée sur la relation entre les réseaux sociaux et la télévision. Twitter permettrait de calculer l’engagement réel des téléspectateurs face aux émissions de télévision.

C’est une étude qui a été menée par la compagnie Nielsen, groupe spécialisé notamment dans les mesures d’audience en télévision, radio, presse écrite et Internet. Le groupe a analysé l’activité cérébrale de 300 personnes pendant la diffusion de huit épisodes inédits de shows télévisés, ainsi que leurs réactions sur le réseau social Twitter.

Le nombre de tweets correspond à peu de choses près à l’activité cérébrale des téléspectateurs, selon le New York Times qui relaie les résultats de cette étude. Elle confirme donc ce que certains spécialistes affirment déjà depuis un certain temps : Twitter est un indicateur de l’intérêt et de l’engagement du public pour une émission télévisée.

Avgusta Shestyuk, directrice de la division neuroscience chez Nielsen, explique qu’on peut «  utiliser l’activité de Twitter pour prédire l’engagement envers une émission. Plus le public est engagé envers l’émission, plus l’activité devient intense« . Cela reste bien sûr une estimation de l’humeur et de la pensée des internautes, mais cela permet tout de même de donner une bonne tendance sur ce qui fonctionne ou pas.

« Social TV »

Les chaines de télévision peuvent donc se servir de Twitter pour savoir ce qui se dit de leurs émissions, ce qui a plu ou non, ce qui a fait le buzz… Elles peuvent aussi l’utiliser pour faire du teasing, avant la diffusion d’une série ou d’une émission, ainsi que pour voir une première réaction des internautes, ce qu’ils attendent, ce qu’ils craignent…

C’est dans la même optique que de nombreuses chaines ont lancé le concept de « social TV », affirme Slate, c’est-à-dire une manière d’entretenir une relation entre les programmes et leurs téléspectateurs via les réseaux sociaux, et à prolonger ainsi la vie des programmes télévisés. Le but est également de fidéliser les téléspectateurs.

En Belgique, un des exemples les plus marquants est The Voice. Le programme de la RTBF permet à ses internautes d’interagir en temps réel, de voir leurs tweets apparaitre à l’écran.

L’avenir de la télévision ?

Le site de l’INA postule qu’avec une bonne stratégie sur les réseaux sociaux, les chaines de télévision peuvent fédérer leurs téléspectateurs, en créant des sortes de communautés. Les internautes, qui interagissent les uns avec les autres selon la série ou le programme regardé, deviennent des spectateurs engagés, actifs et impliqués. De plus, cela permet de faire parler du programme d’une manière très peu couteuse, rapide et internationale. D’où l’intérêt pour les chaines de télévision d’entretenir ces communautés, via la création de hashtags officiels et de comptes Twitter ou Facebook.

Selon l’INA, «  la force du live-tweet est de parvenir à contraindre à regarder « ensemble » la TV au même moment, donc à redonner du sens à la programmation.  » Et cela contribue à construire un autre avenir à la télévision, car pour pouvoir live-tweeter une émission avec ses amis virtuels, il faut regarder ladite émission en direct, au moment de la diffusion. Cependant, l’étude ne donne pas de réponse à la question qui taraude le plus les responsables marketing et les entreprises télévisuelles : quel poids a cet engagement sur les réseaux sociaux sur l’audience d’un programme ?

(O.L.)

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