Le "grand K" a vécu. © Salwan Georges/getty images

Rétro 2018 : le kilo est mort, vive le kilo !

Rosanne Mathot
Rosanne Mathot Journaliste

Le kilogramme tel qu’on le connaissait est mort. Vive le nouveau kilo, et sa définition mathématique ! Cette unité de masse était la dernière des sept unités à être encore liée à un artefact physique. Depuis 1889, la définition du kilo reposait en effet sur celle d’un étalon matériel surnommé le  » grand K « , un trésor en platine et iridium, gardé dans un coffre-fort supersécurisé, au pavillon de Breteuil du Bureau international des poids et mesures (Bipm), près de Paris.

Pourquoi lier le kilo à la constante de Planck, la constante fondamentale de la physique quantique ? Afin qu’il pèse à nouveau pile un kilo, pardi ! De fait, depuis cent trente ans, le  » grand K  » perdait mystérieusement de la masse. Le poids d’un cil. Assez, toutefois, pour mettre en péril échanges commerciaux, activités industrielles et sciences.

Dans le sillage du kilo, trois autres unités ont été redéfinies : l’ampère (l’unité de l’intensité d’un courant électrique), le kelvin (température thermodynamique) et la mole (l’unité qui relie la masse d’un objet au nombre d’atomes qu’il contient). En modifiant le système international d’unités, le Bipm a accouché d’une codification nouvelle : non anthropologique, compréhensible par toute forme de vie intelligente du cosmos. Les savants de la Révolution française en ont rêvé. Les métrologues d’aujourd’hui l’ont fait.

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