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Prix Nobel: les favoris

La saison 2012 des prix Nobel débute lundi avec le prix de médecine et les spéculations vont bon train sur le prix de la Paix qui pourrait récompenser le travail de Maggie Gobran en faveur des bidonvilles du Caire, de la militante anti-burqa Sima Samar ou de l’Américain Gene Sharp.

C’est lundi vers 11h30 avec l’annonce du ou des lauréats du prix de médecine que les choses sérieuses commencent. Cette saison ne se distingue pas des précédentes et les prestigieux prix de la Paix et de la littérature attirent le plus l’attention.

Les sites internet de paris sont devenus un passage obligé pour tous les spéculateurs, les prévisions des parieurs étant parfois curieusement justes, ce qui alimente les soupçons de fuites au sein des comités d’attribution des prix.

Cette année, la Mère Teresa des bidonvilles du Caire, la nonne copte Maggie Gobran, est favorite du prix de la paix sur le site Unibet avec une cote de 6,5 contre 1.

231 candidats en lice

Quelque 231 candidats sont en lice pour ce prix, qui apparaît cette année sans clair favori. Le lauréat sera annoncé le vendredi 12 octobre.

Le chef de l’Institut de Recherche pour la Paix d’Oslo, Kristian Berg Harpviken, qui suit de près les travaux du comité Nobel, publie chaque année une liste des possibles lauréats.

Elle comprend Gene Sharp, un expert américain de la révolution non-violente, l’ONG russe de défense des droits de l’Homme Memorial et sa fondatrice Svetlana Gannoushkina, un média russe indépendant l’Echo de Moscou et son rédacteur en chef Alexeï Venediktov.

La militante afghane des droits de l’Homme, ancienne ministre et opposée au port de la burqa Sima Samar est aussi une favorite, tout comme le défenseur cubain des droits de l’Homme, Oscar Elias Biscet.

Don DeLillo ou Philip Roth?

Pour le prix de la littérature, les parieurs penchent pour l’Asie. Le Chinois Mo Yan et le Japonais Haruki Murakami se partagent les premières places sur le site internet d’Unibet.

A Stockholm, plusieurs experts estiment que l’Académie suédoise, qui décerne le prix, pourrait choisir une femme ou un Nord-Américain.

Parmi les noms qui circulent, on trouve celui de l’auteure canadienne de nouvelles, Alice Munro, un genre qui n’a jamais été récompensé par le Nobel, de l’Américain Don DeLillo et du Somalien Nuruddin Farah, tous deux romanciers.

« On peut penser que ce sera un auteur d’Amérique du Nord, un homme peut-être comme Don DeLillo ou Philip Roth », a déclaré à l’AFP Elisabeth Grate, qui dirige sa propre maison d’édition.

Conformément à la tradition, et à la différence des autres prix, la date de l’annonce du prix de littérature n’est révélée que quelques jours avant. C’est habituellement un jeudi. L’annonce pourrait donc intervenir le 11 octobre.

Pour le prix de médecine, les médias suédois ont mentionné le Japonais Shinya Yamanaka et le Britannique John Gurdon comme potentiels récipiendaires pour leurs recherches sur la reprogrammation nucléaire, une technique qui permet de transformer des cellules adultes en cellules souches capables de créer tous types de tissus du corps humain.

Le prix de physique, qui sera annoncé mardi, a pris cette année un tour inhabituel avec la découverte en juillet d’une nouvelle particule fondamentale qui pourrait être le boson de Higgs. Cette percée majeure est considérée comme pouvant largement prétendre à un Nobel.

Les noms des lauréats du prix de chimie seront révélés mercredi 10 octobre. Selon SR, le Suédois Svante Pääbo, fils du lauréat de médecine de 1982, pourrait être récompensé pour ses travaux sur l’ADN de l’homme de Néandertal.

Le prix d’économie, très souvent attribué à des Américains, est le dernier à être annoncé, lundi 15 octobre.

Cette année, crise économique oblige, la Fondation Nobel a diminué le montant du prix de 20% le fixant à huit millions de couronnes (930.940 euros) contre dix millions depuis 2001.

LeVif.be, avec Belga

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