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Près de 742.000 animaux utilisés dans nos laboratoires

En 2009, 741.989 animaux ont été utilisés dans les laboratoires en Belgique. La plupart d’entre eux ont servi pour le développement et le contrôle des médicaments et des vaccins. Il s’agit principalement de rats et de souris, révèlent les chiffres annuels fournis par les 394 laboratoires belges agréés pour pratiquer des expériences sur les animaux.

En 2009, le nombre total d’animaux à augmenté de 16.619 unités, soit 2,29 %. Mais par rapport à 2008, un tiers de singes (29 au lieu de 41), un quart de chiens (584 au lieu de 788) et environ un tiers de chats (56 au lieu de 78) en moins ont été utilisés.

Les souris et les rats représentent 85 % des animaux utilisés lors des expériences. Les lapins sont de plus en plus utilisés, principalement dans la recherche d’anticorps spécifiques pour le traitement du cancer ou d’affections génétiques.

Des poissons et des larves de poissons font également leur apparition dans les laboratoires depuis plusieurs années, principalement pour des recherches en toxicologie et en biologie fondamentale. Les poules sont également utilisées, mais principalement dans le cadre de recherches sur des méthodes alternatives d’hébergement, et donc pour le bien-être animal.

En 10 ans, le nombre d’animaux utilisés dans les laboratoires a diminué de 6 %. « Un résultat médiocre si l’on s’en rapporte à la directive européenne de 1986 qui encourage les pays membres à la recherches de méthodes alternatives », souligne l’association de défense des animaux, Gaia, dans un communiqué. Gaia demande au futur gouvernement une réduction de 20 % du nombre d’animaux utilisés dans les laboratoires d’ici la fin de la législature.

Si Gaia se réjouit de la réduction de l’utilisation de chiens, de chats et surtout de singes (-95 % en 10 ans) dans les laboratoires, mais l’association regrette que le nombre de rongeurs ait augmenté de 27 % entre 2008 et 2009.

Pour Gaia, il faut tout faire pour réduire au maximum le nombre d’animaux utilisés dans les laboratoires. L’association plaide ainsi pour que des budgets suffisants soient octroyés par le futur gouvernement au projet de Centre pour les méthodes alternatives à l’expérimentation animale. « Il ne doit pas s’agir uniquement d’une vitrine de bonnes intentions », a-t-elle souligné.

Gaia réclame également davantage de transparence dans les données fournies par les laboratoires, qui sont uniquement chiffrées. « Les statistiques officielles ne contiennent aucune information sur la nature exacte des tests, ni sur le degré de souffrance infligée », déplore l’association qui demande que ces données soient rendues publiques.

Le Vif.be, avec Belga

Gaia réclame une réduction de 20 %

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