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Pourquoi trompe-t-on son conjoint?

Inutile de se leurrer: l’infidélité conjugale existe depuis des siècles et elle n’est pas prête de disparaître. Près de 60% des hommes et plus de 45% des femmes trompent leur conjoint au moins une fois dans leur vie.

Il existe plusieurs théories qui expliquent ce phénomène. Selon certains, ce sont les effets de la dopamine qui se libère quand on ment et qu’on trahit qui nous poussent à tromper notre partenaire. D’autres prétendent qu’il s’agit simplement de saisir une opportunité. Il y a probablement autant de raisons à l’infidélité qu’il y a d’humains.

Pourtant, la science essaie depuis longtemps de trouver une explication satisfaisante à ce comportement dont les effets peuvent être ravageurs. Une étude de l’Université d’Oxford révèle que la longueur de l’annulaire indique la quantité de testostérone auquel le foetus a été exposé dans l’utérus. Plus l’annulaire est long par rapport à l’index, plus la teneur de l’hormone est élevée et « plus cette personne risque de commettre une infidélité ». Les scientifiques ajoutent toutefois que corrélation et causalité ne sont pas synonymes et qu’il est donc inutile d’inspecter les mains de nos partenaires.

Un spray contre l’adultère

L’infidélité s’explique aussi au niveau cellulaire: ainsi l’hormone ocytocine jouerait un rôle important dans les relations de longue durée, notamment en stimulant l’attirance du partenaire. Une étude du Proceedings of the National Academy of Sciences révèle qu’une dose d’ocytocine supplémentaire administrée aux hommes active le système de récompense situé dans le cerveau quand ils regardent la photo d’une femme. L’hormone les incite à trouver leur femme plus belle que d’ordinaire. En revanche, cette constatation ne vaut pas pour les photos d’amies et de connaissances.

Le mécanisme biologique derrière les longues relations est donc comparable aux effets de la drogue, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi il faut beaucoup de temps pour se remettre d’un divorce ou d’un décès.

Définition de la monogamie

En réponse au nombre élevé de divorces, les couples essaient de plus en plus de définir leur propre monogamie sous forme de mariages libres. Pour ces couples, ce n’est pas la fidélité sexuelle qui prime, mais le lien émotionnel. Cependant, seuls 4 à 5% de la population hétérosexuelle pratiquent ce type de relations même si généralement ils sont plus heureux que les couples traditionnels. Une étude révèle qu’ils sont moins jaloux et que leur vie sexuelle est plus excitante.

(TE)

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