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Pourquoi certaines personnes se contentent-elles de 4 heures de sommeil ?

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Alors que la majorité d’entre nous a besoin de 8 heures de sommeil pour recharger ses batteries, certains se contentent de dormir 4 heures sans pour autant être plus fatigués. Comment est-ce possible ?

Selon le monde scientifique, une petite partie de la population mondiale (entre 1et 3 %) serait capable de supporter les privations de sommeil bien mieux que la plupart d’entre nous. Quatre petites heures de sommeil leur suffiraient pour recharger leurs batteries, rapporte Quartz.

Malgré cela, ces personnes ne montreraient aucun signe apparent de fatigue, seraient souvent en bonne santé et réussiraient dans la vie. De nombreuses personnalités feraient d’ailleurs partie de cette catégorie. Buisiness Insider site entre autres Marissa Mayer (CEO de Yahoo), Jack Dorsey (fondateur de Twitter), Sergio Marchionne (CEO de Fiat), Condoleeza Rice (ancienne secrétaire d’État américaine), mais aussi Barack Obama, Bill Clinton et Margaret Tatcher.

Comment font donc ces personnes pour supporter ces privations de sommeil ? La réponse vient peut-être d’une étude réalisée par Ying-Hui Fu, généticienne à l’Université de Californie. Parmi les centaines de personnes qu’elle a étudiées, la chercheuse a trouvé un couple mère-fille capable de ne dormir que six heures par nuit (ce qui est deux heures de moins que la moyenne) sans souffrir de symptômes de manque de sommeil.

Analysant l’ADN des deux femmes, la chercheuse a découvert un gène mutant qui leur était commun. Lorsqu’elle a introduit cette mutation chez des souris, les rongeurs ont eu besoin de moins de sommeil.

Ces résultats, publiés en 2009, appuyaient d’autres études sur le sommeil des animaux, selon Quartz. En 1990, des chercheurs avaient trouvé le gène qui contrôle le rythme de l’horloge biologique et avaient constaté qu’en le manipulant, ils pouvaient modifier le sommeil des souris.

Une autre étude menée en 2012 a également révélé que cette mutation était génétique et que donc le besoin de sommeil l’était aussi.

D’autres études sur un panel plus large devront toutefois être menées pour déterminer précisément les gènes responsables du sommeil et leurs interactions.

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