Des vestiges du Pléistocène admirablement conservés. © belgaimage

Plus de 347 kilomètres de grottes inondées

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Des paresseux, des ours et un gomphothère, l’ancêtre des éléphants, y dormaient depuis des milliers d’années. Les voilà sortis de leur torpeur : en février, des archéologues ont retrouvé leurs os en explorant deux réseaux de grottes qu’ils croyaient distincts, dans l’Etat de Quintana Roo, au sud-est du Mexique.

Appelés Sac Actun et Dos Ojos, ces deux réseaux enfouis dans le sol de la jungle n’en formaient qu’un. Long de 347 kilomètres, ce labyrinthe de galeries et de puits constitue désormais la plus grande grotte inondée du monde. Comme le veut la règle qui prévaut en spéléologie, ce gigantesque réseau prendra le nom du plus grand des deux systèmes : Sac Actun.

Les vestiges archéologiques retrouvés depuis lors sont pour la plupart exceptionnellement bien conservés. Outre des ossements d’animaux et d’humains, les explorateurs ont aussi découvert sur place un sanctuaire maya, probablement consacré au dieu du cacao, des marchands et du commerce, des morceaux de céramique et des gravures rupestres. Ils ont également mis au jour plus de 200 cénotes, des puits naturels, contenant des vestiges archéologiques datant de l’époque du Pléistocène (entre 2,6 millions et 11 700 années). Pour les descendants de la civilisation maya, ces cénotes servaient de canal de communication entre eux et les dieux des mondes souterrains.

Comme on l’imagine, ces grottes inondées constituent un havre de paix à la richesse impressionnante pour la biodiversité. Elles représentent aussi une réserve d’eau douce précieuse pour les populations locales.

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