Le buste de Néfertiti © REUTERS

Le tombeau de Néfertiti bientôt exhumé?

Dans la célèbre vallée des rois, une équipe d’archéologues a entamé les fouilles pour retrouver le tombeau de la reine légendaire Néfertiti.

Ce lundi, l’égyptologue britannique Nicholas Reeve et une équipe de scientifiques se sont mis à creuser près de la ville de Louxor. Reeves souhaite vérifier la théorie qui veut que la sépulture de Toutankhamon possède plusieurs pièces secrètes. Cette semaine, les archéologues prendront des mesures à l’aide de méthodes d’ultramodernes afin d’éviter d’abîmer la dernière demeure du pharaon au masque d’or.

Tout le mystère aurait son origine dans le décès « inattendu » de l’enfant-roi, à 19 ans, a expliqué lundi l’égyptologue à l’entrée du tombeau, au coeur de la Vallée des Rois à Louxor, dans le sud égyptien.

Faute de tombeau disponible pour Toutankhamon, les prêtres auraient décidé de rouvrir la tombe de Néfertiti, dix ans après sa mort, pour l’inhumer dans un hypogée (tombeau souterrain en archéologie) qui n’était pas au départ prévu pour lui, soutient Reeves.

Dans la chambre funéraire, à quelques pas seulement de la momie noircie du jeune roi décédé en 1324 avant Jésus-Christ, au terme d’un court règne de neuf ans, l’archéologue pointe du doigt une fresque représentant Toutankhamon et son successeur Ay.

Selon Reeves, les peintures murales de cette chambre funéraire pourraient dissimuler deux portes à l’existence jusqu’alors insoupçonnée.

L’une de ces deux portes pourrait mener vers « la chambre funéraire inviolée du propriétaire originel de la tombe –Néfertiti ». L »autre conduirait à « une chambre de stockage inexplorée » qui « daterait apparemment » de l’ère Toutankhamon.

« C’est une très bonne théorie mais les meilleures théories ne fonctionnent pas toujours », s’amuse l’archéologue, prudent.

« Je pense que ça vaut le coup de vérifier parce qu’on peut le faire sans dommages », ajoute-t-il. Reeves compte utiliser un « radar » très sophistiqué, qui doit arriver prochainement du Japon, pour sonder les murs. Avec l’espoir d’annoncer une découverte aussi éblouissante que celle d’un autre égyptologue britannique, Howard Carter.

Sur ces mêmes lieux, le 4 novembre 1922, ce dernier avait mis à jour le tombeau de Toutankhamon, l’un des très rares monuments funéraires qui n’ait jamais été pillé au fil des millénaires.

Néfertiti, dont le nom signifie « la belle est venue » a régné sur l’empire égyptien de 1352 à 1338 avant Jésus Christ aux côtés de son époux Akhenaton. On ne sait pas grand-chose de la souveraine, hormis que, comme en témoigne son buste conservé au Neues Museum à Berlin, sa beauté était célèbre.

AFP/Belga/CB

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