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Le dernier voyage de Discovery

La navette a décollé pour la dernière fois de Cap Canaveral avec six astronautes à son bord.

s’élançant de Floride, dans un ciel bleu, avec six astronautes à bord, vers la Station spatiale internationale (ISS).

Après ce vol, le 39e pour Discovery, le plus ancien des trois orbiteurs, il ne restera au plus que deux lancements de navette, celui d’Endeavour, le 134e, prévu le 19 avril suivi, si la Nasa a le budget nécessaire, d’Atlantis, fin juin.

Le programme de la navette arrive ainsi à son terme après trois décennies qui ont permis notamment de construire la Station spatiale.

Pesant 2.000 tonnes au décollage avec son système de propulsion, Discovery s’est arrachée de son pas de tir du Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral en Floride (sud-est), à 21H53 GMT pour prendre son envol au dessus de l’Atlantique, soit trois minutes plus tard que prévu.

Un problème avec un ordinateur d’un système de contrôle au sol une demi-heure avant le lancement a fait craindre pendant un moment un report du vol.

Le directeur du lancement Mike Leinbach avait dit quelques heures avant de donner le feu vert à la mise à feu des moteurs que « ça allait être dur aujourd’hui de voir Discovery être lancée pour la dernière fois ».

La navette a atteint l’orbite terrestre en 8 minutes et 30 secondes à 225 km d’altitude à une vitesse dépassant les 28.000 km/h pour entamer sa course-poursuite devant lui permettre un rendez-vous avec l’ISS, à laquelle elle doit s’amarrer samedi à 19H16 GMT. La Station se trouve à 350 km d’altitude.

« C’est bon d’être là » en orbite, a dit le commandant de bord Steve Lindsey selon les communications radio retransmises par la télévision de la Nasa.

Durant cette mission initialement prévue début novembre – le lancement de Discovery avait été annulé en raison d’une fuite d’hydrogène et la découverte de fissures dans des arceaux métalliques du réservoir externe – les astronautes et la navette livreront le module de fret multifonctionnel Leonardo, qui sera attaché de façon permanente à la Station afin d’offrir un volume supplémentaire de stockage pressurisé.

Discovery acheminera aussi le premier robot humanoïde à voler dans l’espace, Robonaut 2 ou R2, qui deviendra un occupant permanent de l’avant-poste orbital où il aidera les astronautes dans leurs tâches.

Fruit d’une collaboration entre la Nasa et General Motors, ce robot de 150 kilos pour un mètre de haut – il n’a pas de jambes -, ne sera pas opérationnel avant plusieurs mois. Avec des adaptations, R2 pourra même un jour épauler les astronautes pour des réparations lors de sorties orbitales.

Il enverra régulièrement des mises à jour de ses activités via son compte Twitter (@AstroRobonaut).

La navette livrera aussi l' »Express Logistics Carrier 4″, plateforme extérieure de l’ISS sur laquelle sont stockés des équipements de rechange volumineux.

Outre le commandant de bord, l’équipage comprend le co-pilote, Eric Boe, 46 ans, et les spécialistes de missions, Alvin Drew, 48 ans, Michael Barratt, 51 ans, Nicole Stott 48 ans et Steve Bowen, 47 ans.

L’utilisation de l’ISS, dont l’assemblage est quasiment achevé, a été prolongée jusqu’à au moins 2020. Dix-sept pays y participent et son coût de 100 milliards de dollars est surtout financé par les Américains.

Après le dernier vol d’un orbiteur, les Etats-Unis dépendront des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l’ISS, le temps qu’un remplacement de la navette soit prêt, probablement pas avant 2015. Cette mission reviendra probablement au secteur commercial, très encouragé par l’administration Obama.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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