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Le chien peut nous en apprendre plus sur notre cerveau

Stagiaire Le Vif

En vivant dans le même environnement que nous, les chiens domestiques peuvent nous aider à comprendre le fonctionnement du cerveau humain.

De plus en plus de scientifiques étudient des chiens domestiqués pour mieux comprendre le cerveau humain et les maladies qui le touchent. Interrogé par National Geographic, le biologiste hongrois Adam Miklosi explique que le cerveau des chiens domestiques possède une zone dédiée au traitement de la voix, comme les êtres humains. Selon lui, ces similarités peuvent nous en apprendre plus sur nous.

Utiliser la proximité entre un chien et son maître

Selon les études réalisées, les chiens domestiques développent des comportements très proches des nôtres. « Il s’agit notamment de l’attachement, de la communication, de la collaboration ou encore de moyens complexes d’apprentissage social », explique Adam Miklosi.

Ce qui intéresse les chercheurs, c’est la proximité des chiens avec leurs maîtres. « En vivant auprès de l’Homme, les chiens sont exposés à de nombreux facteurs semblables, comme le stress, l’air pollué ou la nourriture industrielle », explique le professeur. « Certains reçoivent des traitements médicaux pour vivre plus longtemps. Et des pathologies comme des troubles cognitifs peuvent toucher les chiens âgés. Ces maladies sont très proches des troubles mentaux chez l’homme », précise-t-il.

Des recherches d’avenir

Pour Adam Miklosi, les perspectives de recherche sont très vastes. « Avec l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), on pourrait comparer la réaction des chiens et des humains face aux mêmes stimuli », estime le chercheur. « En analysant les ressemblances, on pourrait savoir si elles proviennent d’un environnement commun ou d’une caractéristique partagée par tous les mammifères », précise-t-il. Les résultats de ce type de recherches pourraient aider les scientifiques à comprendre notre cerveau.

Le chien, meilleur ami du chercheur

« Les chiens ont plusieurs avantages. Il est beaucoup plus facile de former un chien pour pouvoir participer à nos expériences IRM que de former un chimpanzé. Et les nombreuses races de chiens permettent de varier les expériences », explique Adam Miklosi.

À propos de la santé des chiens, le scientifique se veut rassurant. « Les expériences ne doivent pas être douloureuses. Nous avons toujours travaillé avec des chiens domestiques, qui ont une famille, et on a toujours évité de leur faire mal », confie le chercheur. « En fait, les chiens font avancer la recherche, mais ils poussent aussi les scientifiques à rendre les expériences les plus indolores possible », conclut Adam Miklosi.

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