Le centre des brulés de l’hôpital militaire s’agrandit

Le nouveau centre des brulés de l’hôpital militaire Reine Astrid, de Neder-over-Heembeek, se prépare à accueillir ses premiers blessés. Deux ans de travaux pour un total de 15 millions d’euros. Résultat : une capacité d’accueil plus grande, un appareillage moderne ou encore 26 chambres individuelles pour trois services, …

Après deux ans de travaux, le nouveau centre des brulés de l’hôpital militaire Reine Astrid va enfin ouvrir ses portes. Créé en 1981, et reconnu internationalement, le centre, loin d’être devenu obsolète, nécessitait quelques adaptations afin d’être en phase avec les technologies actuelles. « Après presque 30 ans d’existence, on a estimé qu’il était temps de remettre le centre aux normes du jour. Des normes qui n’existaient évidemment pas à l’époque », explique le médecin colonel Pierre Neirinckx, directeur de l’hôpital militaire.

Au cas par cas
En plus d’augmenter la capacité d’accueil, les concepteurs du nouveau projet ont surtout dû repenser tout l’espace de travail pour que le centre soit le plus efficace possible. « Tout a été individualisé. Chaque patient à sa chambre, avec sa baignoire. En isolant les brulés, on diminue les risques de contamination, car il y a moins de croisements d’infections. Le problème de température, et de l’air est réglé individuellement, on pourra par exemple décider de mettre une chambre en sous ou surpression, selon que le blessé est infecté ou non. Et dans le sas d’admission, on a la capacité d’accueillir jusqu’à 7 victimes en même temps », détaille le médecin colonel.

Le résultat « est plus que satisfaisant », estime Pierre Hurbain, infirmier aux soins intensifs. « La qualité des soins sera évidemment meilleure, surtout que l’aménagement permet à toute l’équipe médicale de se trouver sur le même étage. On gardera plus facilement contact avec le personnel et on jonglera mieux avec les patients », poursuit l’infirmier.

Les travaux ont aussi permis au personnel de s’équiper d’appareillages modernes comme de nouveaux monitorings, des programmes informatiques ou encore des pharmacies électronisées. Et pour s’habituer à ce nouvel espace de travail, les infirmiers suivent depuis le mois de décembre, des jours de formation.

Manque d’effectifs VS adaptation
Il existe un bémol : un manque de personnel médical qui laissera quelques lits vides au début. « On ne va commencer qu’avec 4 lits pour les soins intensifs au lieu des 8 prévus. Théoriquement pour 8 patients il faut au minimum 9 infirmiers au matin, 5 l’après-midi et 4 la nuit. On n’a pas le personnel suffisant », affirme l’infirmier Hurbain.

Pour le directeur de l’hôpital, le fait de ne pas occuper toutes les chambres n’est pas une question de personnel, « on attend d’abord de savoir faire quatre bons lits avant d’en ajouter un cinquième ! Il faut laisser à l’équipe le temps de se faire à tous ces changements ! »

En Belgique, il existe 6 centres pour les brulés. Tous travaillent en collaboration au sein de l’asbl BABI, Belgian Association for Burn Injuries. Les centres fonctionnent donc comme des vases communicants, renvoyant les brulés vers l’un ou l’autre établissement lorsqu’ils n’ont plus de place chez eux.

Charlotte Mahieu

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