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La Russie rêve toujours d’envoyer un homme sur la lune

La Russie planifie son premier vol habité vers la Lune en 2029, a annoncé mardi Vladimir Solntsev, le directeur de l’entreprise publique russe Energia, qui conçoit et développe des véhicules spatiaux.

« En 2029, il y aura un vol habité vers la Lune et un alunissage sur celle-ci », a déclaré M. Solntsev, cité par l’agence de presse russe Ria Novosti à l’occasion d’une conférence sur les technologies spatiales à Moscou.

Selon Vladimir Solntsev, la Russie démarrera dès 2021 les essais d’un vaisseau spatial spécialement conçu pour aller sur la Lune. Celui-ci effectuera à partir de 2023 des vols vers la Station spatiale internationale (ISS), avant d’être envoyé vide sur la Lune en 2025.

L’Agence spatiale européenne (ESA) a plaidé il y a une semaine en faveur d’un « village lunaire » international, qui pourrait être édifié peu à peu grâce à des robots, et a annoncé collaborer à la mission russe Luna 27, prévue à l’horizon 2020.

Celle-ci prévoit l’envoi d’un alunisseur qui explorerait les régions polaires de la Lune dans lesquelles ont été trouvés des dépôts de glace.

Cinquante-quatre ans après le vol de Iouri Gagarine, premier homme dans l’espace, envoyer un homme sur la Lune reste une grande ambition de la Russie qui avait vécu comme un affront le fait d’être devancée par les Américains dans cette conquête en 1969.

Moscou remet régulièrement ce projet sur le devant de la scène mais doit faire avec un secteur spatial miné par la corruption et des manques budgétaires.

Après la perte de plusieurs engins spatiaux en raison de lancements ratés, Moscou a présenté un projet de réforme de son industrie spatiale, transformant l’agence spatiale Roskosmos en entreprise publique, prévoyant d’augmenter les salaires et de combattre la corruption.

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