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La redéfinition de nos unités de mesure adoptée à Paris

Depuis 130 ans, il portait le poids du monde sur ses épaules. Surnommé le « grand K », le prototype international du kilogramme (IPK), qui servait d’étalon à toutes les mesures de masse, va être remplacé par une constante mathématique immatérielle. Cette révision a été adoptée vendredi à Paris lors de la 26e réunion de la Conférence générale des poids et mesures.

Cette mini-révolution touche aussi d’autres unités de mesure, qui seront désormais définies à l’aide de constantes naturelles, explique dans un communiqué l’Institut fédéral de métrologie (METAS). Ainsi, l’unité kilogramme, comme d’autres unités, n’est plus dépendante d’un artéfact physique, mais elle est définie de manière universelle.

Les unités de mesure internationales ont été introduites en 1875 par la Convention du Mètre, traité qui constitue la base du Système international d’unités (SI) reposant sur des unités telles que le mètre, le kilogramme et la seconde. Le SI est aujourd’hui la base contraignante en ce qui concerne les mesures sur le plan mondial, rappelle METAS.

« La référence aux constantes naturelles rend les unités indépendantes des artéfacts matérialisés et des instructions de réalisation très détaillées. De nouvelles propriétés physiques ou de nouvelles techniques garantiront à l’avenir une réalisation plus exacte des unités sans devoir changer les définitions », explique METAS.

« De meilleures unités permettent des mesures plus exactes et sont ainsi une condition essentielle au progrès scientifique et technologique dans divers domaines. La révision actuellement décidée représente en ce sens une modification fondamentale du Système international d’unités », poursuit le communiqué.

L’institut fédéral de métrologie insiste enfin sur un point. « On a bien sûr veillé à ce que rien ne change dans la vie de tous les jours, lors du passage de l’ancien SI au SI révisé: un kilogramme restera, au quotidien, un kilogramme »,

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