La navette Discovery s’est posée pour la dernière fois

Discovery, la plus ancienne des trois navettes spatiales américaines, s’est posée pour la dernière fois mercredi en Floride après avoir conclu avec succès son 39e et historique vol dans l’espace, tirant sa révérence avant de prendre le chemin du musée.

Les roues de l’orbiteur ont touché la piste du Centre spatial Kennedy à 16H57 GMT (17H57, heure de Bruxelles) comme prévu sous un ciel azur, après une descente vertigineuse de 65 minutes. « Vous avez fait un super boulot vous et votre équipage et un atterrissage parfait », a dit un contrôleur du centre de Houston à l’adresse du commandant de bord de Discovery, Steve Lindsey, selon les communications retransmises par la télévision de la Nasa.

« Vous avez pu faire atteindre à Discovery les 365 jours en orbite – depuis sa mise en service en 1984 – et on peut dire que Discovery est le leader de la flotte, et le leader de tout véhicule spatial habité en termes de temps passé en orbite », a-t-il ajouté.

Discovery, qui a effectué son premier vol le 30 août 1984, réalisé au total 5.830 tours de la Terre et parcouru 238 millions de km, devrait prendre le chemin du musée, probablement celui de l’Air et de l’Espace de la Smithsonian Institution à Washington à la fin de l’année.

« Discovery est un vaisseau spatial étonnant qui a bien servi le pays », a déclaré dans un communiqué le patron de la Nasa Charles Bolden, un ancien astronaute qui a lui même été commandant de bord de Discovery. Il devait accueillir en personne l’équipage de Discovery sur la piste au Centre spatial Kennedy.

Deux minutes avant de se poser, Discovery avait annoncé son arrivée par un double bang supersonique. La navette a fait son approche par l’Amérique Centrale, survolant l’ouest de Cuba et le golfe du Mexique, avant d’atteindre la Floride. En pilotage automatique durant toute la descente, le commandant de bord Steve Lindsey a ensuite pris manuellement les commandes de l’orbiteur, alors un gros planeur de cent tonnes, afin de l’aligner avec la piste. Pour ce faire il a dû effectuer un virage de 252 degrés.

La télévision de la Nasa a retransmis en direct les images de l’approche finale depuis le cockpit de l’orbiteur. Quelques secondes après que la navette se fut posée, un parachute rouge et blanc s’est déployé à l’arrière pour freiner sa course.

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Discovery s’était désamarrée de la Station spatiale internationale (ISS) tôt lundi, mettant un point final à une mission de huit jours parfaitement réussie marquée surtout par la livraison du module de fret multifonctionnel Leonardo, d’une plate-forme de stockage extérieur et du premier robot humanoïde à voler dans l’espace, Robonaut 2 ou R2.

Leonardo, définitivement attaché à l’avant-poste orbital, offre un volume supplémentaire de stockage pressurisé. « Cela a été l’une des meilleures missions de Discovery et aussi l’une de celles ayant connu le moins de difficultés », s’est félicité mardi LeRoy Cain, l’un des principaux responsables du programme, lors d’une conférence de presse.

Il reste encore deux lancements de navettes. Le prochain est celui d’Endeavour le 19 avril et le dernier, qui paraît se confirmer, celui d’Atlantis le 28 juin, le plus récent des orbiteurs. Après le dernier vol d’un orbiteur, les Etats-Unis dépendront exclusivement des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l’ISS, le temps qu’un remplacement de la navette soit prêt, – probablement pas avant 2015 – et cette mission reviendra probablement au secteur commercial très encouragé par l’administration Obama. L’agence spatiale russe facturera plus de 50 millions de dollars le siège à la Nasa. Les Soyouz ne disposent que de trois places.

Le Vif.be, avec Belga

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