© NASA/SWRI/JPL/ASI/INAF/IAFPS

La Nasa dévoile les mystères de Jupiter (en images)

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Asymétrie nord-sud

Vue de l’espace, Jupiter est divisée en bandes horizontales de couleurs chaudes, qui tournent à des vitesses différentes. Ces bandes sont créées par des couronnes de vents intenses circulant alternativement vers l’est et vers l’ouest. Mais le mécanisme de ces bandes et leur profondeur restaient un mystère pour les astronomes.

L’atmosphère de Jupiter représenterait environ 1% de la masse totale de la planète. « En comparaison, l’atmosphère de la Terre est inférieure à un millionième de la masse de la Terre », précise Yohai Kaspi, de l’Institut Weizmann de la Science en Israël, auteur principal d’une des études. Le fait que les vents pénètrent à cette distance considérable permettrait d’expliquer la surprenante asymétrie nord-sud des champs de gravité de Jupiter.

Les mystérieux coeur et pôles de Jupiter

Selon ces études, les chercheurs ont pu établir que le coeur de Jupiter est très différent de ce que la planète laisse voir à sa surface: il serait constitué d’un mélange fluide d’hydrogène et d’hélium tournant, lui, uniformément, un peu comme le ferait un corps solide.

La sonde spatiale américaine Juno a pu survoler également les pôles de Jupiter et s’approcher à moins de 5.000 kilomètres au-dessus de la couche nuageuse de sa haute atmosphère. A partir de ces données, traitées dans un autre article, Alberto Adriani de l’Institut national d’astrophysique en Italie et ses collègues avancent qu’au pôle nord, huit cyclones tournent autour d’un seul grand cyclone. Tandis que le pôle sud est encerclé par cinq de ces ouragans géants.

Un pas de plus vers la compréhension de notre système solaire

« Les structures cycloniques que nous observons autour des pôles de Jupiter n’existent autour d’aucune autre planète du système solaire », explique Alberto Adriani. Mais leurs origines et leur incroyable durée de vie restent inexpliquées. « Mieux comprendre Jupiter, qui est très probablement la première planète formée à partir de la nébuleuse solaire, est un premier pas vers la compréhension de la formation de notre système solaire lui-même », souligne Alberto Adriani.

Des images traitées par des passionnés

La Nasa n’ayant pas d’équipe dédiée au traitement des images prises par la sonde Juno, ce sont souvent des passionnés qui s’en chargent, explique le Figaro. Il arrive dès lors que l’agence spatiale utilise ces images « re-traitées » pour sa communication, en créditant les auteurs. Les modifications permettent d’ailleurs parfois de mettre l’accent sur un détail passé inaperçu auprès des chercheurs.

(avec AFP)

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