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Japon : plus on est gros, plus le loyer est élevé

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

A Osaka, au sud du Japon, une résidence propose un moyen original aux femmes pour payer leur loyer : en fonction de leur poids, celui-ci augmente ou diminue.

Au Japon, à Osaka, ce n’est pas la superficie, le quartier ou les équipements qui définissent le loyer d’un appartement mais le poids de sa locataire affiché sur la balance du proprio. Un immeuble exclusivement réservé aux femmes a ainsi décidé d’inscrire une clause particulière dans ses contrats de location. Elle stipule que chaque kilo pris ou perdu représente un rehaussement ou un rabais de 1000 yens (7,50€) sur le montant mensuel à verser. Toutes les locataires se voient ainsi obligées de passer sur la balance tous les mois.

Cette pratique originale soulève quelques interrogations dans un pays où l’anorexie est fréquente dans la jeune population féminine. Selon un rapport du gouvernement, 29% des jeunes femmes japonaises seraient en effet en sous-poids. Mari Kataoka, l’administratrice de l’entreprise qui a inventé ce concept, explique à Associated Press: « Nous avons remarqué que même des femmes qui ne sont pas en surpoids viennent ici, le but est alors de leur faire garder la forme« .

Autre côté un rien pervers de ce concept : les locataires ont le choix entre dépenser des calories dans la salle de gym mise à leur disposition ou s’empiffrer de chips et de sodas en libre-service dans la résidence. Mari Kataoka se défend: « Si de la junk food est gratuite au sein du bâtiment, ce n’est pas pour inviter les habitants à grossir, mais pour leur apprendre à « résister à leurs tentations« . Aux locataires donc à faire attention à ne pas affoler l’aiguille de la balance et à résister aux grignotagex afin de ne pas voir leur loyer gonfler…

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