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Grand froid : Comment notre corps réagit-il ?

Doté de différents mécanismes lui permettant de réguler ses échanges thermiques en période de grands froids, notre corps semble bien armé pour lutter contre les dangers de l’hiver. Jean-Yves Nau, journaliste et docteur en médecine, explique toutefois sur le site Planète Santé que la protection corporelle naturelle ne parvient pas toujours à prévenir de certains accidents.

Dès le début de son existence, l’Homme a su qu’il devait entretenir son instinct de survie. Il s’est alors doté de tout ce qui pourrait l’aider à lutter contre telle ou telle intempérie. Pour ce qui est du froid, il a trouvé bon de capturer le feu, de construire des maisons après avoir quitté sa caverne, de créer des vêtements adaptés à chaque climat puis d’inventer des cheminées, des radiateurs et des chaudières.

Le corps a ses limites


L’organisme humain est naturellement doté de mécanismes de régulation des échanges thermiques. Ces mécanismes physiologiques dits « endogènes thermorégulateurs » mettent en jeu les systèmes nerveux, endocrinien, cardiaque et respiratoire. Ils entrent en action au repos dès que la température ambiante baisse.


Jean-Yves Nau explique toutefois sur le site Planète Santé que le corps humain, même armé de nombreux mécanismes, peut connaître certaines limites lors d’une période hivernale sévère. Sous l’effet du froid, toute personne tourne sans le savoir le bouton du thermostat interne, ce qui entraîne une aggravation de la facture énergétique. L’activité cardiaque ainsi que les besoins cardiaques en oxygène s’intensifient alors.


Augmenter l’activité musculaire ou intensifier de manière plus ou moins consciente le métabolisme sont les deux seules solutions pour lutter efficacement contre le froid. Le second cas est possible grâce au tissu adipeux brun et à certaines hormones comme les hormones thyroïdiennes qui permettront l’augmentation du métabolisme énergétique.

Plusieurs risques encourus

Rester trop longtemps sous une vague de froid profonde peut entraîner diverses complications comme une vasoconstriction qui est une diminution du calibre des vaisseaux sanguins, une augmentation de la pression artérielle et, chez les sujets les plus fragiles, la survenue ou l’aggravation d’une angine de poitrine voire un infarctus du myocarde en cas de sténose complète.
Sur le plan cérébral, un froid intense peut également entraîner des accidents vasculaires cérébraux, en particulier de type ischémique, c’est-à-dire après diminution de l’apport sanguin artériel à un organe.


Les maladies respiratoires sont également plus récurrentes lors des hivers froids. L’inhalation d’air froid entraînant un refroidissement de la muqueuse des voies respiratoires supérieures ainsi que les espaces confinés bondés et peu ventilés sont les principales causes de complications respiratoires parfois à l’origine d’infections.


Enfin, l’hypothermie qui est une baisse de la température interne du corps, représente avec les gelures la pathologie la plus probable lors de basses températures.

Le Vif.be

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