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Etudes scientifiques : attention aux corrélations absurdes

Le Vif

Chaque jour, de nouvelles études scientifiques voient le jour, nous mettant en garde contre tout un tas de choses. Mais la corrélation entre deux faits, a priori éloignés, peut-elle suffire à les rapprocher ?

Parmi les études sorties récemment, le Cerin (Centre de recherche et d’information nutritionnelles), financé par le lobby du lait, posait cette question sur son site internet :  » Les réseaux sociaux doivent-ils devenir la nouvelle bête noire des nutritionnistes ?  » Le Cerin s’appuie sur une étude publiée en décembre dans le British Journal of Nutrition, rapporte Rue89. Cette étude a analysé les liens entre l’utilisation des réseaux sociaux, les habitudes alimentaires néfastes pour la santé et le surpoids chez les adolescents. Résultats : il y aurait une corrélation entre mauvaises habitudes alimentaires et utilisation des réseaux sociaux. Pour le Cerin, « plus les jeunes passent de temps sur les réseaux sociaux, moins ils mangent de façon équilibrée « .

Corrélations infaillibles ?

Sans mettre en doute la véracité de cette étude en particulier, il faut pourtant se méfier des corrélations et des raccourcis trop faciles. Le site de Tyler Vigen nous le prouve avec beaucoup d’humour.

Il a produit des graphiques, montrant la concordance entre des données officielles, mais sans rapport les unes avec les autres. Exemple : le nombre de personnes noyées dans une piscine et les films où Nicolas Cage apparaît. Ou encore le taux de divorce dans le Maine (Etats-Unis) et la consommation de margarine par habitant.

Etudes scientifiques : attention aux corrélations absurdes
© Capture d’écran / Tyler Vigen – Spurious Correlations

Doit-on forcément trouver un lien de cause à effet entre des données qui présentent des courbes similaires ? Et si oui, comment déterminer quel facteur influence l’autre ?

Relativiser les études

Prenons un autre exemple : les études sur la nourriture et les boissons. Presque tous les jours, de nouvelles études à ce sujet sont publiées, que ce soit sur la viande, l’alcool ou encore le café. Le plus souvent, ces études se contredisent.

Sur le graphique ci-dessous, Vox reprend les différentes études sur nos aliments, selon que ceux-ci préviennent du cancer ou le favorisent. Chaque point rouge représente une étude différente.

Selon les études, un même aliment peut prévenir du cancer ou le provoquer.
Selon les études, un même aliment peut prévenir du cancer ou le provoquer.© Capture d’écran Vox

(OL)

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