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Des souris génétiquement modifiées gagnent 30% d’espérance de vie

Le Vif

Des chercheurs de l’école de médecine de Mayo, aux Etats-Unis, ont réussi à augmenter l’espérance de vie de souris et à diminuer l’apparition de maladies liées à la vieillesse.

Un pas de plus vers la jeunesse éternelle ? La revue de renommée internationale Nature a publié une étude plutôt réjouissante rapporte Le Monde. Une équipe américaine, menée par Jan van Deursen, a réussi à prolonger de 30 % l’espérance de vie moyenne de souris en nettoyant leur organisme des cellules sénescentes. Avec cette opération, ils sont également parvenus à éliminer de nombreuses pathologies liées à l’âge, comme des anomalies du rein et du coeur. Les souris ont vu leur espérance de vie en bonne santé augmenter. Elles étaient aussi plus actives et entreprenantes.

Comme l’explique le journal français, la sénescence intrigue les chercheurs depuis des années. En 1961, Leonard Hayflick mettait en évidence cet état qui veut qu’à partir d’un certain temps les cellules cessent de se diviser. Elles ne sont pas encore mortes, mais ne fonctionnent plus très bien. Ces cellules apparaissent en général à la moitié de la vie des organismes. Pour les uns, les cellules sénescentes passent par ce processus afin de favoriser la cicatrisation, pour d’autres scientifiques, cela leur permet de prévenir certains cancers et jouent même un rôle dans le développement embryonnaire.

Deux bagages génétiques

L’étude a été réalisée sur des souris disposant de deux bagages génétiques et régimes alimentaires différents, avec des résultats similaires. Le Huffington Post explique cet exploit réalisé par les chercheurs. Ils ont utilisé des souris génétiquement modifiées en y introduisant un gène suicide qui ne s’exprime que si un autre gène est lui-même exprimé dans la cellule. Ce gène en question, p16Ink4a de son petit nom, s’active justement dans les cellules sénescentes. « Quand p16 est exprimé, le gène suicide l’est lui aussi. Mais il a besoin d’un médicament pour s’activer et tuer la cellule« , précise Jan van Deursen, l’un des auteurs de l’étude, au HuffPost.

La destruction de ces cellules de la vieillesse ne freine toutefois pas le déclin des performances motrices, de la mémoire ou de la force musculaire, rappelle Nature. Cela pourrait être dû au type de souris utilisé ou bien signifier que la destruction de ces fameuses cellules sénescentes n’impacte pas tous les facteurs du vieillissement.

« La prochaine étape consiste à identifier les interventions et composants qui peuvent imiter nos travaux sans avoir à utiliser de souris génétiquement modifiées, afin de découvrir des domaines où ces stratégies pourront s’appliquer aux humains sans causer d’effet indésirable« , précise le chercheur au journal français.

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