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Découverte d’une planète similaire à la Terre près de l’étoile la plus proche

Des preuves existent qu’une planète potentiellement habitable gravite autour de l’étoile la plus proche de notre système solaire, annonce mercredi l’Observatoire européen austral (ESO), parallèlement à une publication de l’université Queen Mary à Londres dans la revue spécialisée Nature. Il pourrait s’agir de la zone habitable la plus proche en dehors de notre système solaire.

Des scientifiques avaient déjà découvert en 2013 les indices de l’existence d’une planète qui tourne autour de Proxima Centauri, l’étoile la plus proche du système solaire, à une distance d’un peu plus de quatre années-lumière.

Grâce notamment à un télescope de l’ESO à La Silla, au Chili, il est apparu qu’il s’agissait d’une exoplanète dont la masse équivaut à environ 1,3 fois celle de la Terre. Il s’agit de la plus proche exoplanète jamais découverte. L’astre a été baptisé Proxima b et orbite à une distance de près de 7 millions de kilomètres autour de l’étoile, soit quelque 5% de la distance Terre-Soleil.

La température estimée à sa surface rend possible la présence d’eau. Les paramètres en surface peuvent toutefois être fortement influencés par les UV et rayons X provenant de l’étoile, et ce rayonnement est plus intense que celui que la Terre reçoit du Soleil. Il semble par ailleurs que l’eau ne pourrait être présente qu’au niveau des parties les plus ensoleillées de l’exoplanète.

S’il est question d’une rotation synchrone (comme la Lune autour de la Terre), il pourrait y avoir de l’eau sur la moitié de l’astre dirigée vers l’étoile. Si l’on parle d’une résonance orbitale 3:2 (comme la Terre autour du Soleil), alors de l’eau liquide pourrait être présente au niveau de la ceinture tropicale. La rotation de Proxima b, le fort rayonnement de l’étoile et l’histoire de la formation de la planète laissent en tout cas penser que son climat diffère de celui de la Terre et qu’elle ne connaisse pas de saisons. Des points d’interrogation subsistent au sujet de Proxima b, notamment par rapport aux rayons X, à ses températures extrêmes et à la composition de son atmosphère.

Le supertéléscope E-ELT, que l’ESO devrait mettre en service en 2024, permettra peut-être d’y répondre, indique Hans Van Winckel, de l’insitut d’astronomie de l’université de Louvain (KU Leuven). Quoi qu’il en soit, Proxima b sera « un élément important dans la recherche de traces de vie dans l’univers », conclut l’ESO.

Belga

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