Jeune lion des cavernes bien conservé découvert en Russie. © Academy of Sciences of Yakutia / Siberian Times

De jeunes lions des cavernes bien conservés découverts en Russie

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Des lions des cavernes ont été découverts pour la première fois en chair et en os. Cela permet de voir l’apparence réelle qu’avaient ces animaux préhistoriques, et plus seulement leur apparence reconstituée.

Des scientifiques viennent d’annoncer avoir découvert « deux corps momifiés de lionceaux » ayant vécu il y a environ 11.000 ans sur le territoire de la République de Sakha (Russie), révèle le Siberian Times. On sait donc à quoi ressemblait l’un des plus grands prédateurs de la Préhistoire, le lion des cavernes.

Il s’agit d’une première mondiale. En effet, les scientifiques n’avaient pour l’instant de ces animaux que des fossiles provenant de l’ère glaciaire.

Déterminer l’apparence physique

« C’est une découverte exceptionnelle », affirme Philippe Fosse, paléontologue à Sciences & Avenir. « Pour la première fois, on a un lion complet, avec sa fourrure ». Jusqu’à présent, la fourrure de ces animaux était déduite des peintures pariétales réalisées par les hommes préhistoriques.

Il n’est pas rare qu’un animal préhistorique soit délivré des glaces. Mais d’habitude, il s’agit plutôt d’ongulés (bisons, chevaux…) ou de mammouths. De plus, le lion des cavernes étant solitaire, « la probabilité de découvrir un individu congelé est quasi nulle », explique Philippe Fosse. Ici, il s’agirait de la découverte exceptionnelle de deux petits lions.

Etant bien conservés, la qualité de leur ADN pourrait aider à comprendre s’il est plutôt apparenté au lion d’Afrique ou au tigre d’Asie. Le scanner de leur contenu stomacal pourrait également déterminer quel était leur type d’alimentation. La couleur du pelage n’indiquera cependant que celle des jeunes lions, vu l’âge de leur mort. En effet, la robe évoluant avec l’âge chez les félins, il se pourrait que le pelage de l’adulte ait été différent.

Les scientifiques vont pouvoir mener une analyse médico-légale pour déterminer la cause de leur décès notamment. L’Académie des sciences de Sakha a d’ailleurs confirmé au Siberian Times qu’elle présentera les résultats des recherches fin novembre 2015.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire