Coup de pouce européen au projet d’énergie thermique des mers NEMO

Stagiaire Le Vif

Plus de cent-cinquante ans après le projet de Jules Vernes exposé par le capitaine Nemo dans « Vingt mille lieues sous les mers », un projet d’énergie thermique des mers est en passe de voir le jour en France.

Le projet d’énergie thermique des mers (ETM) NEMO, qui ambitionne de produire de l’énergie grâce aux différences de températures dans la mer a, en effet, remporté l’appel d’offre du programme NER300 (« New Entrant Reserve 300 ») qui finance à hauteur de 50 % des projets européens dédiés à la lutte contre le changement climatique, d’après Ecosources.info. DCNS, le constructeur naval qui l’a mise au point, devrait ainsi toucher près de 72 millions d’euros.

Ce projet devrait voir le jour aux Antilles françaises, en Martinique, d’ici quatre ans, dans une région où le gouffre thermique entre l’eau en surface et l’eau en profondeur avoisine les vingt degrés.

16 Mégawatts pour alimenter 35.000 familles

Une première centrale serait ainsi construite à 5 km de la côte. Il s’agira une plateforme flottante avec un immense tuyau pour aspirer au fond de la mer de l’eau à 5 degrés. En parallèle, un autre tuyau pompera l’eau chaude en surface afin de produire, via la rencontre des deux, une vapeur d’eau productrice d’énergie. Cette future centrale électrique offshore de 16 MW pourrait alimenter près de 35.000 familles.

À l’image de la géothermie, l’énergie thermique des mers pourrait produire de l’électricité en permanence. De plus, bien que nécessitant un investissement coûteux, elle pourrait a fortiori, avec la hausse du prix du pétrole et sa raréfaction, s’avérer être assez rentable.

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Les ministres français de l’Écologie et de l’outre-mer, Ségolène Royal et George Pau-Langevin se sont immédiatement félicités de cette annonce, d’autant que le pays, deuxième domaine maritime au monde, dispose d’un gros potentiel.

À terme, les régions d’outre-mer, dont l’approvisionnement électrique reste très onéreux, pourraient être entièrement alimentées avec ce procédé, selon Ecosources.info.

Dans un secteur où la concurrence avec les Américains et les Japonais fait rage, la France semblerait donc se repositionner de manière sérieuse.

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