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Cinq parasites qui vampirisent leurs hôtes

Stagiaire Le Vif

Être possédé n’est pas qu’un mythe. En cette période d’Halloween, entre champignon qui transforme les fourmis en zombies au ver qui pousse les grillons au suicide, voici un petit passage en revue de cinq parasites qui prennent, pour de vrai, le contrôle de leurs hôtes.

Le champignon qui transforme les fourmis en zombies (Ophiocordyceps unilateralis)

Les fourmis empruntent toutes sortes de petits chemins très efficaces pour trouver de la nourriture. Mais dans les forêts tropicales de la Thaïlande, de l’Afrique ou encore du Brésil, elles voient cette capacité diminuer avec l’invasion d’un champignon parasite. Une spore affecte d’abord la capacité de recherche de nourriture. Après s’être développé pendant 3 à 9 jours dans le corps de l’insecte, le parasite le manipule pour qu’il s’égare aveuglément en dehors de sa zone de sécurité. Une étude de 2009 a démontré que les fourmis infectées se dirigeaient alors vers des endroits où les conditions sont réunies pour que le champignon se développe. La fourmi se fixe alors sur une feuille et finit par mourir. Dans les 24 heures qui suivent, une tige pousse à partir du corps de la fourmi et fait pleuvoir des spores dans la forêt pour infecter d’autres fourmis.

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Le parasite qui atteint l’oiseau en infectant l’escargot (Leucochloridium paradoxum)

Si vous voyez un escargot avec deux beaux pédoncules oculaires, des rayures émeraude et vert olive et des taches gris anthracite, il s’agit d’un escargot infecté par un parasite. Ce parasite est présent dans la nourriture des escargots. C’est de cette manière qu’il va l’infecter. Il va donner à ses tentacules un aspect plus appétissant pour les oiseaux. Car le but final de ce parasite, c’est d’atteindre l’intestin de l’oiseau, où il pourra finir son développement. Pour y arriver, rien de tel que de manipuler le comportement de l’escargot. Alors que ce dernier évite soigneusement se de balader sur les feuilles en pleine lumière et d’y rester visible toute la journée, le parasite va le forcer à attendre sagement les oiseaux. Une fois mangé, le ver peut se reproduire et le cycle continue.

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Le ver qui pousse les grillons au suicide (Paragordius tricuspidatus)

Ces vers, appelés « nématomorphes », sont comparés à des spaghettis au vu de leur forme et de leur taille. Au cours de leur cycle de vie, lorsqu’ils sont encore sous forme de larve, ils ont besoin de se développer dans un hôte, contrairement à l’espèce adulte qui vit librement en milieu aquatique. Le souci, c’est que la larve choisit un insecte terrestre pour se développer. Elle a donc besoin de retourner dans l’eau. Le parasite va donc influencer le comportement de l’insecte où il réside pour pousser celui-ci à s’aventurer en milieu aquatique et s’y noyer.

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La guêpe qui utilise les coccinelles pour protéger ses oeufs (Dinocampus coccinellae)

Cette guêpe a besoin d’un hôte pour protéger ses oeufs contre les prédateurs potentiels. Quoi de mieux qu’une coccinelle, dont les marques sur le corps suggèrent le danger aux prédateurs ? Les coccinelles ont la particularité de relativement bien prendre soin d’elles. Lorsqu’elles se sentent en danger, elles émettent un poison et leur corps rouge avec des taches noires prévient les prédateurs. Mais elles n’ont aucune chance contre la guêpe-parasite qui leur dépose leur oeuf sur leur corps à l’aide d’une piqûre. Après l’éclosion de l’oeuf, la larve se dirige vers l’abdomen de la coccinelle pour y faire son cocon. Ne pouvant s’en débarrasser, elle en devient malgré elle le protecteur face aux prédateurs . La raison de ce changement de comportement n’est pas connue, mais des chercheurs pensent que c’est peut-être dû au venin laissé par la larve. Une étude de 2011 démontrer que 25 % de ces coccinelles y survivent.

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Le virus de la grippe nous rend-il volontairement plus sociables ?

Selon une étude (2010) de Chris Reiber de l’Université Binghampton à New York, les humains ne seraient pas épargnés par les virus et autres parasites qui influencent le comportement. Avec son équipe, il pensent que le virus de la grippe nous rend volontairement plus sociables. Ils ont constaté que les gens qu’on vaccine et qui sont donc exposés au virus interagissent avec plus de gens et de plus grands groupes dans les 48 h après le vaccin que dans les 48 h précédentes. Les personnes en contact avec le virus seraient plus susceptibles d’aller dans des bars ou à des fêtes par exemple. Ce n’est bien sûr qu’une petite étude, mais selon eux, l’intérêt du virus est que le malade soit en contact avec le plus de gens possible : pour transmettre la maladie, et cela avant que les symptômes ne commencent et que la personne ne soit clouée au lit.

Source : BBC

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