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A-t-on trouvé l’élixir de jouvence ?

Muriel Lefevre

Des scientifiques ont localisé la zone du cerveau qui régule l’âge. S’il est possible d’agir sur cette zone, prolonger la vie deviendrait une réalité.

Des chercheurs américains ont découvert dans une partie du cortex cérébral, un centre de contrôle qui règle le processus de vieillissement. Cette zone se trouve plus précisément dans l’hypothalamus, qui a la taille d’une amande, au plus profond du cerveau. Lors d’une expérience sur des souris et en agissant sur cette zone bien particulière, les chercheurs ont pu prolonger ou raccourcir la vie des animaux.

Cette expérience a permis de déterminer qu’une substance au nom de NF-kB devenait plus active dans l’hypothalamus lorsque la souris prenait de l’âge. Lorsque les scientifiques bloquaient cette substance, les souris vivaient en moyenne 1100 jours alors qu’une souris en bonne santé vit entre 600 et 1000 jours. La vie de la souris a été prolongée de 20 % sans que la souris ne souffre des maux liés à l’âge comme une perte de muscle, de masse osseuse ou des problèmes de hanches. A contrario lorsque les scientifiques ont stimulé cette hormone toutes les souris étaient mortes dans les 900 jours.

En parallèle, les souris qui n’avaient pas de NF-kB ont développé après 6 mois de meilleurs muscles et des os plus solides, mais aussi une mémoire accrue et une peau plus saine. La NF-kB fait aussi baisser le taux de l’hormone GnRH, qui joue un rôle important dans la fécondité et le développement des ovules et du sperme. Lorsque les chercheurs ont inoculé de la GnRH à des vielles souris, ils ont découvert que celle-ci avait un rôle positif sur la vie des souris. Mieux, cette dernière a même boosté le cerveau au point qu’il recrée quelques neurones.

Des médicaments pour une vie plus longue


L’étude qui est parue dans le magazine nature a ressuscité l’espoir d’un jour créer des médicaments qui pourrait ralentir le vieillissement et prévenir des maladies de vieillesse telle que le diabète, les problèmes cardiaques et Alzheimer. « Nos découvertes viennent conforter la théorie que le vieillissement est plus qu’une déchéance passive de certains tissus. Le processus est contrôlé et peut être manipulé. » Dit Dongsheng Cai du Albert Einstein College of Medicine à New York au journal britannique The Guardian. Pour Cai, il est possible de lutter contre le phénomène de vieillissement avec l’aide de médicaments qui viendraient amoindrir l’effet du NF-kB dans le cerveau ou en augmentant la dose de GnRH te.

(TE) / Trad ML

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