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Vivre près de la mer, c’est bon pour le moral

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste Web

Vivre près de l’océan booste la santé mentale et réduit les risques de dépression, en particulier pour les ménages à plus faibles revenus.

Une mauvaise santé mentale est l’une des principales causes d’invalidité dans le monde, selon l’Organisation mondiale pour la santé.En Belgique, le suicide serait d’ailleurs la première cause de décès chez les personnes âgées de 24 à 44 ans. Pour lutter contre la dépression et l’anxiété, l’exposition au milieu naturel pourrait bien être la solution. De nombreuses études conseillent en effet de prendre un bol d’air frais dans la nature pour chasser les idées noires. Et si la mer était plus efficace qu’une promenade en forêt ?

Des chercheurs de l’Université d’Exeter ont constaté qu’une vie près du littoral était liée à une meilleure santé mentale pour les personnes à faible revenu. Selon eux, la côte agirait comme une « zone de protection » pour le bien-être psychologique des citoyens. Pour arriver à une telle conclusion, ils ont utilisé des données d’enquête provenant de 25 963 personnes.

Davantage pour les ménages à faibles revenus

Leur étude suggère que les personnes vivant à moins d’un kilomètre de la côte ont environ 22 % moins de risques de présenter des signes de troubles mentaux que celles vivant à 50 kilomètres. L’océan aurait même un impact positif plus important pour les ménages à faibles revenus. Ainsi, les personnes avec un revenu plus faible sont moins susceptibles de souffrir d’un trouble mental tel que l’anxiété ou la dépression si elles habitent à moins de 5 kilomètres de la côte, par rapport à celles vivant dans des zones plus à l’intérieur des terres (> 50 km).

Une bonne piste pour réduire les inégalités en matière de santé, estime le Dr Jo Garrett, responsable de l’étude : « Cette zone « protectrice » pourrait [en effet] jouer un rôle utile en aidant à niveler le terrain de jeu entre les personnes à revenu élevé et à faible revenu« . D’où l’importance de créer, protéger et encourager l’utilisation des espaces côtiers. « Nous devons aider les responsables politiques à comprendre comment maximiser les avantages pour la santé des espaces « bleus » dans les villes et garantir l’accès équitable et inclusif pour tous, sans nuire à nos environnements côtiers fragiles« , conclut le Mathew White, psychologue spécialiste de l’environnement.

Quels bienfaits ?

Comparée à certains espaces verts, qui ont subi des transformations à cause de l’activité humaine, la mer demeure « authentique ». La vue de la mer rend donc plus immédiat le contact avec la nature, réduisant ainsi les risques de détresse psychologique.

Sans oublier que l’air marin, chargé d’iode et d’ions négatifs, permet de résister aux agressions du quotidien. Les ions négatifs agissent sur l’organisme en apportant bien-être et détente. L’iode, lui, est indispensable au bon fonctionnement de la glande thyroïdienne.

Enfin, la lumière particulière du bord de mer augmente notre taux de vitamine D. Cette vitamine renforce la vitalité, aide à combattre la dépression, le stress et la fatigue chronique.

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