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Vivre à moins de 50 mètres d’une route fréquentée n’est pas sans danger pour la santé

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Vivre près d’une route très fréquentée par les véhicules n’est pas sans conséquence pour notre santé. En plus de freiner la croissance pulmonaire chez les enfants, cela augmente le risque de cancer du poumon.

C’est ce qui ressort d’une étude menée par le King’s College de Londres, relayée par The Guardian. La recherche a comparé 13 problèmes de santé différents, dont les maladies cardiaques, AVC et la bronchite, dans 13 villes du Royaume-Uni et de Pologne. Le but : déterminer comment vivre à proximité de zones de pollution de l’air liée à la circulation influençait l’état de santé des habitants.

L’étude révèle ainsi que vivre à moins de 50 mètres d’une route fréquentée peut augmenter le risque de cancer du poumon de 10% et retarder la croissance pulmonaire chez les enfants de 3 à 14%. Les résultats suggèrent que les niveaux de pollution de l’air au bord des routes limitent la croissance pulmonaire des enfants d’environ 14% à Oxford, 13% à Londres, 5% à Liverpool ou encore 4% à Southampton.

Réduire d’un cinquième

Que faire pour réduire les risques ? La recherche suggère qu’en réduisant la pollution de l’air d’un cinquième, on pourrait réduire les cas de cancer du poumon de 7,6% à Londres, 5,3% à Liverpool, 6% à Oxford et 5,9% à Southampton.

La recherche montre que le fait de vivre près d’une route fréquentée peut aussi déclencher des symptômes bronchiques chez les enfants atteints d’asthme. L’étude estime par exemple que 3.865 enfants de moins pourraient être affectés à Londres si la pollution était réduite d’un cinquième, les autres villes étudiées connaissant également des réductions significatives.

Pire que prévu

La pollution de l’air a déjà été associée à un certain nombre d’affections, allant des accidents vasculaires cérébraux à plusieurs types de cancers, en passant par les fausses couches et les problèmes de santé mentale. Cependant, une autre étude, également relayée par The Guardian, suggère que l’impact pourrait être beaucoup plus large qu’on ne pensait.

L’équipe de chercheurs a comparé les niveaux de pollution de l’air de chaque patient au cours durant les deux jours entourant une visite à l’hôpital avec les niveaux observés à d’autres moments dans le temps. Les résultats confirment les conclusions d’études antérieures montrant un lien entre l’exposition à court terme à de l’air pollué et des affections comme l’insuffisance cardiaque, la pneumonie et la crise cardiaque. Mais l’équipe a également découvert que des maladies comme la septicémie, la maladie de Parkinson et les infections des voies urinaires étaient associées à une mauvaise qualité de l’air.

Même lorsque l’équipe a examiné les jours où la qualité de l’air se situait dans les limites fixées par l’OMS, elle a constaté que la plupart des tendances observées se maintenaient.

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