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Une nouvelle thérapie pour éradiquer le cancer du col de l’utérus

Le Vif

Une femme atteinte du cancer du col de l’utérus a pour la première fois été guérie par immunothérapie.

Alors âgée de 34 ans, Aricca Wallace a appris qu’elle avait un cancer en février 2012, a-t-elle raconté à l’AFP. La maladie s’était déjà propagée à sa poitrine et à son abdomen.

Quelques mois plus tard, son médecin l’informe que des tests d’immunothérapie sont actuellement menés sur des patients par les Instituts nationaux de la Santé. Les docteurs commencent par lui enlever une de ses tumeurs et par recueillir tout autour des cellules immunitaires spécifiques, les lymphocytes T, qui jouent un rôle clé en s’attaquant au virus du papillome humain (VPH).

Le VPH est une maladie sexuellement transmissible, que la plupart des adultes attrapent à un moment donné de leur vie. Si le VPH est très souvent inoffensif, certaines souches agressives peuvent provoquer des cancers du col de l’utérus, de l’anus, de la tête, du cou ou de la gorge.

Aricca Wallace subit une première semaine de chimiothérapie à forte dose pour désactiver son système immunitaire. Puis les chercheurs lui font une infusion de quelque 100 milliards de ses propres cellules T, qui ont été cultivées en laboratoire à partir de celles prélevées sur la tumeur.

Après quoi, elle se voit administrer deux doses d’Aldesleukin, un agent qui aide au développement des cellules immunitaires, mais peut causer d’importants effets secondaires comme des hémorragies, des vomissements, une tension artérielle basse, de la fièvre ou des infections.

Le résultat est impressionnant: ses tumeurs se réduisent fortement, et, au bout de quatre mois, disparaissent complètement.

La maladie touche chaque année 530.000 femmes et en tue plus de 270.000, la plupart des décès survenant dans les pays en développement, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

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