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Un pas de plus dans la guérison du VIH franchi par des chercheurs de la KUL

Des chercheurs du département de virologie moléculaire et de thérapie génique de l’Université de Louvain (KU Leuven) ont découvert en 2010 des inhibiteurs du VIH empêchant l’intégration de ce virus dans le matériel génétique de l’être humain, où il est censé se multiplier.

Ils ont à présent démontré qu’avec un tel traitement le virus aboutissait alors dans des endroits du génome où une multiplication n’est plus possible, ce qui laisse dès lors augurer de bonnes perspectives en matière de guérison.

Le virus du VIH utilise en particulier la protéine cellulaire LEDGF afin de s’implanter dans ses endroits « préférés » du matériel génétique, où il peut alors se propager et rendre le patient malade. Un groupe de recherche de la KU Leuven avait démontré en 2010 que l’inhibiteur LEDGINs empêchait ce processus. Le doctorant Lenard Vranckx a à présent découvert que le virus, après traitement avec cet inhibiteur, aboutissait alors dans un endroit non productif du génome, où il ne peut plus se multiplier. En outre, même après l’arrêt du traitement, aucun nouveau virus ne voit le jour. « Nous devons être prudents car il s’agit de recherche en culture cellulaire dans un laboratoire.

Ces résultats doivent encore être confirmés durant des essais avec des souris et plus tard lors d’études cliniques sur des êtres humains. Si cela fonctionne, nous serons alors vraiment sur le chemin d’une percée », indique le professeur Zeger Debyser, expliquant qu’un tel traitement semble faire davantage que simplement inhiber le virus du VIH. Une série d’incertitudes demeure cependant: les chercheurs ignorent à ce stade les effets à long terme de l’arrêt de la médication. Pour découvrir si la neutralisation de la propagation du virus est temporaire ou définitive, de nouvelles études doivent être réalisées. « Même un scénario dans lequel la médication peut être mise à l’arrêt durant un certain temps constituerait une étape importante dans la bonne direction », ajoute le professeur Debyser.

Selon lui, il faudra toutefois encore plusieurs années avant que le LEDGINs n’arrive sur le marché en tant que médicament. Des études cliniques dans ce but sont actuellement en cours. « Le résultat de notre recherche démontrant qu’un tel inhibiteur apporte éventuellement une chance de guérison, peut accélérer le développement d’un médicament », assure-t-il.

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