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Un décès sur 4 est dû au cancer

En 2011, le cancer a été la cause de décès pour 27.639 personnes en Belgique, étant ainsi responsable de plus d’un quart des décès (26,5%), selon les derniers chiffres publiés par Eurostat, l’office européen des statistiques.

Le cancer du poumon était le cancer mortel le plus fréquent parmi la population belge. A l’échelle européenne, le cancer a causé la mort de 1,281 million de personnes (26,3% des décès) parmi les 28 pays membres la même année. Le nombre de décès causés par le cancer parmi la population belge âgée de moins de 65 ans en 2011 s’élève à 7.119, soit 37% des causes de décès. Le chiffre augmente nettement pour les 65 ans et plus, avec un total de 20.520 décès (24,1%).

Le cancer du poumon représente le principal cancer mortel, avec une part de 24,5% dans l’ensemble des décès dus à cette maladie en Belgique pour l’année 2011. Viennent ensuite les cancers colorectaux (10,8%), du sein (8,8%), du pancréas (6%) et de la prostate (5,5%).

La Belgique fait partie du trio de tête parmi les pays européens qui comptent les proportions les plus élevées de cancers du poumon dans l’ensemble des décès dus au cancer en 2011. Elle se place en troisième position (24,5%) après la Hongrie (26,1%) et les Pays-Bas (24,6%).

En Europe, sur les dix années précédentes et tandis que le nombre total de décès diminuait légèrement (-0,5%), le nombre de décès dus au cancer a augmenté de 6,3% (passant de 1,206 million en 2002 à 1,281 million en 2011), à un rythme légèrement plus élevé pour les femmes (+6,6%) que pour les hommes (+6,0%), indique Eurostat. Toutefois, le nombre de décès dus au cancer demeurait supérieur en 2011 parmi la population masculine (718.000 décès dus au cancer) que parmi la population féminine (563.000).

Ces chiffres s’expliquent, d’une part, « par la baisse des autres causes de mortalité, comme les maladies cardiaques par exemple », pointe le professeur Pierre Scalliet, chef du service de radiothérapie oncologique des Cliniques Saint-Luc. « Mais aussi par le vieillissement de la population: l’augmentation de la longévité accroît le risque d’attraper un cancer. » D’autre part, ces résultats peuvent également être entraînés par la difficulté de soigner certains types de cancer, conclut Pr. Scalliet.

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