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Un Belge sur trois surestime ses connaissances en premiers secours

Les premiers secours sauvent des vies. Si tout le monde est d’accord sur ce point, une enquête de la Croix-Rouge révèle pourtant qu’un Belge sur trois surestime ses connaissances.

Vous savez ce qu’il faut faire si vous êtes confronté à un enfant qui avale une bille et risque d’étouffer, un navetteur qui se brise la jambe sur le quai ou un collègue qui fait un arrêt cardiaque ? Selon une enquête de la Croix-Rouge réalisée auprès de plus de 7000 Belges, huit Belges sur dix prétendent que oui. Pourtant, la même enquête révèle aussi que 35% des répondants surestiment leurs connaissances. Ainsi, trois personnes sur dix se trompent sur la méthode à adopter en cas de saignement abondant (comprimer la blessure avec un bandage compressif, un pansement ou un linge propre). En cas de coupure, quatre personnes sur dix se trompent (bonne méthode : étancher le sang, nettoyer à l’eau courante, sécher et couvrir d’une compresse stérile ou d’un pansement). Heureusement, les connaissances sont parfois sous-estimées. En cas d’accident avec des substances toxiques, un tiers des répondants prendraient la bonne décision (toujours appeler le Centre antipoison), même s’ils indiquent qu’ils n’en sont pas certains.

« Penser que vous pouvez aider ne signifie pas automatiquement que ce que vous faites est bien », déclare Hans Verstraeten, manager du service Premiers secours pour la Croix-Rouge flamande, dans une opinion parue sur Knack.be. « Les répondants n’étaient pas toujours au courant des dernières directives. Dans le passé, nous leur apprenions par exemple à désinfecter la plaie. On ne le fait plus depuis des années, parce qu’il vaut mieux rincer la blessure à l’eau. » Un manque de connaissances des premiers secours empêche les gens d’apporter de l’aide. Une enquête récente de la Croix-Rouge néerlandaise révèle également que 40% des répondants ne feraient rien s’ils voyaient quelqu’un étouffer, se brûler, saigner abondamment, ou s’évanouir. Les chiffres sont encore pires en cas d’empoisonnement : les deux tiers affirment qu’ils n’agiraient pas. La Croix-Rouge souligne pourtant qu’il y a toujours quelque chose à faire. Verstraeten : « Faut-il avoir peur de se tromper ? Certainement pas. » Mais on recommande de rafraîchir ses connaissances au moins tous les cinq ans. La Croix-Rouge organise plusieurs formations à cet effet.

94% des répondants estiment que la formation aux premiers secours devrait être obligatoire, une bonne nouvelle pour la Croix-Rouge qui est également favorable à cette mesure. Selon les participants, les écoles (99%) et les employeurs (96%) sont les endroits indiqués pour organiser cette formation, même si la Croix-Rouge pense aussi aux clubs de sport et aux associations de séniors.

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