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Renoncer à sa voiture c’est bon pour la santé

Le Vif

Nous avons beau savoir que renoncer à la voiture est le meilleur remède contre les particules fines et embarras de circulation, le pas reste souvent difficile à sauter. Une vie sans véhicule privé est pourtant parfaitement possible, comme en témoigne l’exemple d’un nombre croissant de personnes… dont un certain nombre de grandes familles !

La vie sans voiture n’est clairement plus l’apanage des célibataires sans enfants, en bonne santé et disposant de moyens financiers confortables : les (grandes) familles, les pensionnés, les personnes porteuses d’un handicap et même les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à sauter le pas !

Nombre d’entre eux concèdent toutefois qu’ils ont dû apprendre à s’organiser autrement, car les déplacements demandent souvent plus de préparation lorsqu’on ne dispose plus d’un véhicule personnel. Il faut notamment soigneusement planifier la durée et les modalités du trajet, mais aussi réévaluer sans cesse les priorités. Un trajet donné prendra sans doute plus de temps en train, mais la perte de temps reste évidemment relative si on peut en profiter pour préparer une réunion ou pour parcourir des dossiers.

Chi va piano…

Renoncer à sa voiture débouche presque automatiquement sur un rythme de vie plus posé, car on apprend rapidement à ne pas surcharger ses journées de réunions et autres rendez-vous. Certains affirment aussi que les meilleures idées leur viennent en pédalant et que l’apport d’oxygène et l’accélération de la circulation sanguine associés à l’exercice contribuent à recharger leurs batteries. Certains voient même dans le vélo une activité proche de la méditation, une manière d’évacuer le stress. D’autres amateurs de deux-roues apprécient aussi le lien plus fort à la nature.

Les automobilistes affirment souvent que leur voiture, c’est leur liberté… mais assez curieusement, ceux qui y ont renoncé invoquent exactement le même argument ! Ils sont soulagés d’être débarrassés de toutes les tracasseries et se sentent tout aussi libres d’aller et de venir. Et un cycliste, par exemple, s’arrêtera plus facilement en cours de route pour profiter du paysage. Enfin, les personnes sans voiture sont aussi globalement très satisfaites de leur condition physique : lorsqu’on va travailler à vélo, s’acquitter des 30 minutes d’exercice quotidiennes recommandées par l’OMS devient soudain un jeu d’enfant !

Pour aider à casser les routines bien installées, un petit coup de pousse des autorités n’est sans doute pas inutile. Comme de favoriser les transports en commun, bien sûr, mais aussi des systèmes de partage de voiture, de vélos, etc. Une nouvelle plateforme consiste à s’inscrire pour profiter d’un  » pack  » d’options de mobilité incluant tous ces moyens, et conseillant le(s) plus efficace(s) en fonction de son point de départ et de sa destination. En attendant que le système soit opérationnel, Google Maps vous renseignera déjà utilement sur la durée de votre trajet en voiture, en vélo, en transports en commun et même à pied.

Gain d’argent

Opter pour une mobilité douce pour aller au travail peut aussi rapporter de l’argent… Saviez-vous que la fiscalité offre des avantages ?

Si vous choisissez d’aller au travail à pied : il existe une indemnité kilométrique non imposable jusqu’à 0,15?/km, limitée à 380? par an. L’indemnité est exonérée fiscalement à 100 % pour le travailleur.

Si vous choisissez d’aller au travail à vélo (classique ou électrique) : l’employeur peut verser une indemnité allant jusqu’à 0,23?/km (exonération fiscale de 100%). Il n’y a pas de maximum de kilomètres prévu dans ce cas. Cela couvre le trajet domicile-travail, ainsi que les déplacements professionnels effectués avec le vélo personnel du collaborateur.

Si vous optez pour le covoiturage : l’intervention domicile-travail classique versée par l’employeur est exonérée complètement ou partiellement, que les passagers soient ou non des collègues de l’entreprise. Le travailleur peut opter pour les frais réels : le chauffeur et le passager peuvent exonérer 0,15?/km. Si le chauffeur n’a pas de limite kilométrique, pour le passager, elle est de maximum 200 km aller-retour. Ou opter pour un forfait, plafonné au prix d’un abonnement de train hebdomadaire en 1re classe pour la distance équivalente au trajet simple (domicile-travail) effectuée sur l’année.

Si vous allez au travail en transports en commun : les entreprises doivent payer au moins 75 % des frais d’abonnement. Le montant payé par l’employé est exonéré à 100 %.

Vous optez pour le télétravail : le travailleur peut recevoir une indemnité non imposable allant jusqu’à 40? par mois, qui couvre les dépenses inhérentes à son travail (téléphone, connexion Internet, électricité…). En cas d’utilisation d’un ordinateur privé, on peut ajouter une intervention forfaitaire jusqu’à 20? par mois également.

Source : Union Wallonne des Entreprises, cellule Mobilité http : //www.mobilite-entreprise.be/

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