En 2020, les chiffres ont explosé. Les sentiments de honte et d'impuissance font que ces méfaits restent fréquemment dissimulés. © GETTY

Que faire en cas de suspicion de violence domestique?

Le Vif

Le confinement de l’an dernier a provoqué une forte augmentation des signalements de violence domestique. Que faire lorsqu’on suspecte un voisin, une voisine, ou une connaissance d’en être victime?

La violence domestique est perpétrée par une personne faisant partie du cercle familial de la victime par: le partenaire, un enfant, un parent ou un autre membre de la famille. Elle peut prendre la forme d’insultes, de menaces, jusqu’aux agressions physiques et sexuelles. En 2020, les chiffres ont explosé.

Les sentiments de honte et d’impuissance font que ces méfaits restent fréquemment dissimulés. C’est pourquoi les personnes qui suspectent ces violences sont essentielles, pouvant contribuer à leur arrêt. Hélas, la plupart des témoins restent en retrait car ils ne veulent pas se mêler de ce qui ne les regarde pas ou craignent que l’auteur se retourne contre eux. Cela se comprend. De plus, ils ne peuvent d’ailleurs pas résoudre le problème, cette tâche revenant aux intervenants professionnels.

Que faire en cas de suspicion de violence domestique?
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Voici quelques conseils pour soutenir ou tenter d’entamer un dialogue avec la victime.

Que faire en tant que témoin?

– Exprimez votre préoccupation.

– Demandez, dans un cadre et à un moment adéquat, si vous pouvez faire quelque chose.

– Abordez les choses de manière détournée: évoquez des difficultés que vous avez vous-même déjà vécues avec un proche.

– Faites preuve de tact et posez des questions ouvertes.

– Assurez à la victime que votre porte est ouverte et que vous êtes toujours disposé à lui offrir une oreille attentive.

– Prenez votre interlocuteur au sérieux et n’imposez pas vos points de vue.

– Discutez ensemble d’éventuelles solutions.

– Attirez l’attention de la victime sur la possibilité d’une aide professionnelle: l’initiative doit venir d’elle.

– Ne vous découragez pas si la situation ne change pas d’emblée.

– Gardez contact.

– Proposez de l’aide pratique, là où c’est possible.

– Respectez la confidentialité des informations.

Que vaut-il mieux ne pas faire?

– N’ignorez pas la situation.

– Ne minimalisez pas la violence.

– Ne vous dites pas que « ça va passer ».

– Si la victime vous demande de ne rien raconter aux voisins ou à la famille, respectez votre promesse.

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