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Premières greffes d’utérus au Royaume-Uni

Un groupe de chercheurs britanniques a annoncé mercredi avoir reçu le feu vert pour lancer dès l’année prochaine le tout premier essai clinique de greffe d’utérus au Royaume-Uni, qui devrait concerner dix femmes

Approuvé par une commission de l’Imperial College, une université londonienne, l’essai sera mené par des chercheurs de l’organisation Womb Transplant UK, qui devra toutefois réunir 500.000 livres (677.000 euros) pour le mener à bien.

Le Dr Richard Smith, qui dirigera l’équipe, espère suivre l’exemple de la Suède, où une femme a pu donner naissance à un enfant l’an dernier après avoir subi une greffe d’utérus.

La transplantation « est clairement une option viable pour ces femmes qui, autrement, n’ont aucune chance de porter leur propre bébé », explique dans un communiqué ce gynécologiste consultant au Queen Charlotte’s and Chelsea Hospital de Londres.

Womb Transplant UK indique avoir reçu plusieurs centaines de candidates à une greffe d’utérus. Seulement dix seront retenues, en fonction de critères strictes: avoir entre 25 et 38 ans, être engagée dans une relation de couple stable, être en bonne santé.

Avant le début des essais, des embryons seront formés in vitro puis congelés.

Les femmes subiront ensuite une opération de six heures pour recevoir la transplantation, et suivront un traitement médical pendant un an pour éviter le rejet de la greffe, avant d’être finalement inséminées. Les naissances auront lieu par césarienne, pour éviter de soumettre l’utérus au stress de l’accouchement.

Les utérus, explique le Dr Smith, proviendront de donneuses en état de mort cérébral, mais maintenues en vie.

Six mois après la naissance, chaque femme se verra proposer une nouvelle grossesse. En cas de refus, les médecins procéderont à une hystérectomie, afin de réduire les risques liées aux traitements médicaux.

Selon Womb Transplant UK, environ une femme sur 5.000 naît sans utérus au Royaume-Uni.

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