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Pourriez-vous vivre sans votre smartphone ?

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Si vous êtes incapable de vous passer de votre téléphone portable plus d’une journée, peut-être êtes-vous atteint par cette phobie qui touche surtout les accros aux nouvelles technologies.

La société Orange a publié une étude sur l’utilisation des smartphones et d’internet à travers le monde. Pas moins de 11 800 personnes ont été interrogées dans neuf pays : Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Égypte, Espagne, États-Unis, France, Maroc, Royaume-Uni et Sénégal.

On apprend ainsi que les outils numériques sont devenus indispensables pour beaucoup d’entre nous. En effet, 67 % des personnes déclarent ne pas pouvoir vivre sans internet, tandis que 61% n’imaginent plus vivre sans leur smartphone : autour de 53% dans les pays occidentaux (52% en France), et encore plus en zone Afrique (81% en Côte d’Ivoire) ou en Corée du Sud (62%).

La peur de perdre ou d’oublier son smartphone a d’ailleurs un nom : cela s’appelle la nomophobie.

Le site Slate.fr indique que les femmes seraient plus touchées par la nomophobie (70%) que les hommes (61%). Les jeunes de 18 à 24 ans seraient les plus sérieusement atteints avec un total de 77% devant les 25-34 ans (68%).

Cette addiction au GSM, doublée d’une phobie de ne pas l’avoir près de soi, peut se traduire par plusieurs symptômes : attaques de panique, une respiration courte, des nausées, des tremblements ou un rythme cardiaque accéléré, selon les informations publiées sur le site allaboutcounselling.com.

Plus étonnant, les réseaux sociaux apparaissent plus superflus. 75% des utilisateurs français et espagnols affirment pouvoir s’en passer. C’est le cas de 82% des Américains.

Autre observation intéressante, plus une personne utilise les technologies numériques, plus il ressent un besoin de déconnexion, même ponctuel. Ainsi, 8 personnes sur 10 affirment avoir besoin de se déconnecter, mais les personnes ont du mal à concrétiser cette aspiration.

Ceci n’a rien d’étonnant puisque les applications utilisées sur les smartphones sont conçues pour cela. Arte prend d’ailleurs l’exemple d’Instagram. Cette application a été conçue pour sécréter la molécule responsable du plaisir, de la motivation et de l’addiction : la dopamine.

Le but de ces applications est de nous faire passer un maximum de temps connecté pour récolter un maximum de données et proposer ensuite de la publicité ciblée. Ce qui génère des bénéfices. L’application est aussi programmée pour susciter un besoin profond : la validation sociale. Lorsque notre jauge augmente, la dopamine augmente également et cela nous rend heureux. Raison pour laquelle les smartphones sont parfois devenus si indispensables à nos yeux.

Les utilisateurs reconnaissent que les technologies numériques leur facilitent la vie, permettent de rester en contact avec leurs proches et leur permettent de gagner du temps (en Europe) et d’avoir une ouverture sur le monde (en Afrique).

Ils sont cependant lucides sur les risques que comporte leur usage concernant leurs données personnelles, le manque de fiabilité et la dépendance (en Europe) ou la santé (en Afrique).

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