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Pollution de l’air : quel est son réel impact sur la santé ?

Stagiaire

Visible ou insidieuse, la pollution de l’air est de plus en plus présente en ville. Inlassablement, elle resurgit lors des grandes chaleurs. Mais quel est son impact réel sur la santé? Peut-elle aggraver certaines maladies ou favoriser leur apparition ? Des effets sur la mortalité sont-ils observés ?

Les principaux risques

Les risques sont d’abord respiratoires, pouvant aller jusqu’à la détresse respiratoire aiguë et cardiaque jusqu’à l’infarctus du myocarde. Les symptômes courants sont les suivants : fatigue, mal de gorge, nez bouché, toux et essoufflements. Des palpitations peuvent également apparaitre.

Parallèlement, des fortes teneurs en monoxyde de carbone, issues de la circulation routière, par exemple, peuvent provoquer une intoxication.

La pollution à l’ozone, gaz irritant pour l’appareil respiratoire, renforce aussi la sensibilité des personnes sujettes à l’asthme et les allergènes. A long terme, le caractère cancérigène des particules fines pénètrent dans les voies respiratoires. Ces particules dites PM 2,5 µ ont été classé comme « cancérigène certaines » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les cancers du poumon et de la vessie sont induits par cette contamination.

3 millions de morts chaque année

Les scientifiques sont d’accord pour affirmer que même à faible niveau, la pollution a des effets négatifs, voire fatals, sur notre santé. « 3 millions de personnes meurent chaque année sous l’effet de la pollution atmosphérique, soit 5% des 55 millions de décès annuels dans le monde » selon l’OMS. Vu la marge d’incertitude des estimations, le nombre réel de décès annuels pourrait même se situer entre 1,4 et 6 millions.

Au Pays-Bas, le nombre annuel des décès prématurés attribuables à la pollution de l’air serait presque le double de celui des morts causées par la circulation automobile. En France, en Autriche et en Suisse, seuls 6% de la mortalité pourrait être attribué à la pollution de l’air.

Pourquoi les enfants et les personnes âgées sont-ils plus sensibles à la pollution ?

Si les effets de la pollution sont variables d’une personne à l’autre, les plus jeunes (moins de 8 ans) et les plus âgés (plus de 65 ans) sont les plus exposés.

Pour les personnes âgées, cette plus grande sensibilité serait due, à une « diminution de leurs capacités antioxydantes locales et de la capacité d’adaptation de leur système de défense », toujours selon l’OMS. Quant aux enfants, leur maturation pulmonaire n’étant pas encore terminée (elle se termine à l’âge de 8 ans). Une exposition aux polluants compromet donc ce développement.

Comment éviter cette pollution ?

En cas de forte pollution, les personnes à risques, asthmatiques, enfants de moins de 8 ans et les personnes de plus de 65 ans doivent limiter leurs déplacements. Les moments les plus dangereux sont le début de la matinée et la fin de la journée, ce qui correspond aux pics du trafic routier. Quant aux enfants, mieux vaut privilégier les activités intérieures que les balades au parc.

Pour le reste, pour vos déplacements privilégiez les transports en commun à la voiture. Le moyen de transport le plus sûr est toutefois le vélo. En effet, le cycliste ne subit pas l’effet d’accumulation des polluants. A l’inverse de la voiture qui est directement exposée au trafic.

Par : Johanna Bukasa-Mfuni

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