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MyPso, une nouvelle application pour lever le tabou sur le psoriasis

La nouvelle application MyPso a été lancée jeudi, dans le cadre de la Journée mondiale du psoriasis, pour aider les patients atteints de la maladie cutanée à mieux la contrôler.

Près d’un Belge sur trente souffre de la maladie qui peut être contrôlée si la thérapie proposée est suivie au quotidien. « Il faut lever le tabou autour du psoriasis. Les maladies de la peau ont un impact social extrêmement important parce qu’elles sont visibles », explique le dr. Bernadette Blouard, dermatologue à la Clinique Saint-Luc de Bouge.

L’application, développée par le laboratoire pharmaceutique LEO Pharma, fonctionne comme un journal de bord. Les utilisateurs peuvent y répertorier leurs symptômes au jour le jour, les éléments déclencheurs des poussées de psoriasis et ainsi avoir une vue d’ensemble de l’évolution de la maladie. L’application sert de complément aux visites chez le dermatologue, comme un outil pour communiquer avec le médecin.

MyPso permet aussi de mettre en contact les personnes atteintes de psoriasis de façon anonyme. « Cela permet de sortir les gens de leur coin. Ils peuvent ainsi se sentir plus entourés. Mais l’application peut aussi encourager certains personnes à aller consulter un médecin », estime le dr. Blouard.

Selon les chiffres de LEO Pharma, 40% des gens ne prennent pas leurs médicaments correctement. Un suivi du traitement est crucial en cas de psoriasis. Il ne peut être soigné définitivement, mais contrôlé efficacement.

Expo photo

En Belgique, 300.000 personnes souffrent de psoriasis, une maladie auto-immune chronique caractérisée par des plaques rouges. Trois facteurs peuvent être à l’origine de la maladie: le stress, l’hérédité et la prise d’alcool.

« On ne soigne pas seulement la peau, mais un être humain. Nous ressentons beaucoup de pression de la part des patients parce que la maladie est visible. Elle peut avoir un impact important sur le mental. Notre rôle consiste donc aussi à dédramatiser la maladie: ce n’est pas contagieux et cela se soigne. Et surtout, les patients doivent prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls », conclut le dr. Blouard.

Le lancement de l’application était accompagné d’une exposition de la photographe Lieve Blancquaert. Elle a immortalisé 13 patients de tout âge. « Les personnes atteintes d’imperfections telles que le psoriasis ne doivent pas se sentir bien dans leur peau dans ce monde où tout tourne autour des apparences extérieures. Avec ces portraits, je veux montrer au monde extérieur la manière dont ces gens gèrent leur psoriasis », explique la photographe.

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