Pour tester leur théorie, les chercheurs ont recruté 15 volontaires et prélevé des échantillons de sang, de muscles et de tissus adipeux après une nuit de sommeil normale et après une nuit où ils étaient éveillés. © Istock (Montage)

Mal dormir, ce fléau qui nous fait grossir

Le Vif

Selon une nouvelle étude, une nuit de sommeil manquée pourrait nous rendre plus vulnérables à l’obésité… et au diabète.

Le travail de nuit, le décalage horaire ou l’insomnie, toutes ces mauvaises habitudes ont des conséquences sur votre santé : une prise de poids que vous n’auriez pas soupçonné notamment. Et pourtant, ces nouveaux bourrelets ne sont pas là par hasard. Même si vous ne changez pas votre alimentation, une bonne hygiène de vie reste essentielle dans le maintien d’un corps sculpté.

C’est en tous cas ce que rapporte une nouvelle étude qui vise à comprendre comment notre corps réagit à notre manque de repos. Selon The Independent, plusieurs études ont montré que les infirmières, les pilotes et les travailleurs manuels qui ont travaillé de nuit pendant des années présentent un risque accru de maladie cardiaque, de diabète et de cancer… C’est la première fois que des chercheurs soulèvent ce problème de poids.

Prise de poids et fonte des muscles

L’équipe de chercheurs suédois à la tête de l’étude a démontré qu’une nuit de sommeil insuffisante ou manquée allumait certains gènes dans les tissus adipeux gras. Or, ces gènes augmentent la capacité de l’organisme à stocker les graisses. On les retrouve aussi impliqués dans le diabète de type 2. Résultat : cela favorise la prise de poids.

Autre problème : les mauvaises habitudes de sommeil ont l’effet inverse d’une bonne séance de musculation. En effet, les chercheurs ont remarqué que les protéines complexes, des éléments constitutifs du muscle, commençaient à se décomposer. Cela pourrait s’expliquer par une adaptation du corps qui chercherait à stocker et conserver les nouvelles réserves de graisse.

« Le travail de nuit et la perte de sommeil sont très courants de nos jours, c’est pourquoi il est important d’enquêter à ce sujet », a déclaré le Dr Jonathan Cedernaes de l’Université d’Uppsala en Suède, auteur principal des résultats de la recherche.

« Nous pensons que les résultats de notre nouvelle étude prouvent que la perte de sommeil chronique et le travail de nuit peuvent augmenter le risque d’obésité et de diabète de type 2, tout en diminuant la masse musculaire », conclut-il.

Chavagne Mailys

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