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Maigrir « juste là » ? C’est impossible

« Les exercices les plus efficaces pour avoir une taille de guêpe et des cuisses fuselées. » Qui peut résister à ce genre de promesses ? Les résultats risquent hélas d’être décevants.

Cas typique : vous aimeriez tant vous débarrasser de cette petite bouée disgracieuse ou de cette  » culotte de cheval « , mais pour le reste, vous êtes plutôt satisfaite et surtout, vous souhaitez conserver votre poitrine ronde et généreuse. Dites-vous bien que celui qui vous promet d’exaucer ce rêve se paie votre tête. Le mythe des exercices d’amaigrissement local est tenace, raison pour laquelle les gourous de la beauté l’entretiennent avec tant de conviction. Malheureusement, il ne repose sur rien !

Les couches de graisse sous-cutanée ne sont pas des réservoirs destinés uniquement aux muscles qu’ils recouvrent. Il n’existe pas de ligne énergétique directe entre les deux. Les carburants des muscles, à savoir les sucres et les graisses, sont véhiculés dans le sang et viennent de tous les endroits du corps, selon une stratégie complexe de « gestion des stocks » élaborée par le cerveau. Si des mouvements de jambes stimulent effectivement les muscles de vos cuisses, cela n’a donc aucune influence sur la couche de graisse qui les recouvre. Idem avec les exercices censés vous amincir la taille.

Pour être tout à fait honnête, il nous faut cependant admettre que le phénomène  » amaigrissement local  » existe bel et bien… mais qu’il est à peine perceptible. En combinant régime et entraînement d’endurance, on perd en effet un peu plus rapidement de la graisse dans et autour du ventre… mais aussi dans les bras, les cuisses, la poitrine, etc. Bref, on maigrit de partout, à tel endroit peut-être un peu plus qu’à tel autre, mais de manière imprévisible. Que cela ne vous décourage pas, car faire du sport reste une condition nécessaire pour maigrir durablement. Mais il reste beaucoup de malentendus autour de la question…

EN VOICI QUELQUES EXEMPLES.

1/ Faire des pectos pour avoir une belle poitrine.

Un simple entraînement de fitness n’a pour ainsi dire aucun effet sur le volume musculaire. L’exercice classique pour acquérir une poitrine ferme et généreuse – les doigts appuyés les uns contre les autres, contracter x fois les muscles pectoraux – c’est une plaisanterie ! Vous n’y gagnerez pas un millimètre, encore moins une taille de bonnet. Les femmes qui font du bodybuilding en sont la meilleure preuve : rien que des muscles, pas un poil de graisse, mais pas de poitrine non plus. Par contre, bien sûr, en les entraînant très longtemps et de manière ciblée, certains muscles peuvent se développer en volume, comme on le voit chez les sportifs de haut niveau.

2/ Il faut s’entraîner au moins une demi-heure sinon ça ne sert à rien.

C’est faux. À chaque mouvement, on brûle un peu d’énergie. C’est la raison pour laquelle les gens nerveux, qui ne tiennent pas en place, sont habituellement plus maigres. On consomme plus si on bouge plus. Que vous pratiquiez une activité physique petit à petit ou d’une seule traite, cela ne change rien à la consommation d’énergie. Celui qui consomme plus d’énergie qu’il n’en absorbe, maigrira.

3/ Quand on fait du sport, on mange plus.

On ne connaît pas encore bien les mécanismes qui régulent la sensation de faim. Mais certaines choses sont claires, notamment l’influence de la température corporelle. Celui qui transpire beaucoup en faisant du sport n’a généralement pas faim par après. En revanche, celui qui s’est refroidi, en nageant ou en skiant par exemple, se sentira affamé.

Cet effet est cependant temporaire. Tous ceux qui ont un travail physique ou qui pratiquent beaucoup de sport savent que la faim pointera le bout de son nez après un certain temps.

Hommes et femmes réagissent différemment : chez les hommes qui bougent beaucoup, la faim aurait plutôt tendance à diminuer, ce qui leur fait perdre du poids assez facilement. Les femmes, au contraire, semblent avoir plus faim quand elles bougent, mangent davantage et donc maigrissent plus difficilement… Une différence qui s’explique probablement par notre héritage évolutif. Les femmes avaient besoin de graisse corporelle pour porter un enfant et l’allaiter, tandis que les hommes devaient rester légers et agiles pour chasser.

4/ Quand on arrête de faire du sport, on grossit.

Ce raisonnement est un peu simpliste. Normalement, une baisse de l’activité physique s’accompagne d’une diminution de l’appétit. Certains ex-athlètes continuent cependant à beaucoup manger. C’est peut-être dû à l’habitude, mais aussi à l’ennui et à la frustration. Ils grossissent non parce qu’ils ont arrêté de faire du sport, mais parce qu’ils continuent à stocker beaucoup d’énergie. Il ne faut pas oublier non plus que beaucoup d’athlètes sont trop maigres au départ. Leur très faible pourcentage de graisse n’est pas  » normal « . Si leur poids augmente à l’issue de leur carrière, ils trouvent qu’ils grossissent, alors que leur corps ne fait que reprendre une forme physique plus conforme à celle de leurs contemporains.

5/ S’entraîner à jeun est la meilleure manière de perdre du poids.

Courir à jeun pour perdre du poids est un conseil à prendre avec des pincettes ! En théorie, cela semble logique : le footing matinal sans déjeuner, va épuiser les derniers stocks de sucre disponibles dans le corps, et celui-ci va alors puiser dans les acides gras. Ce postulat ne se vérifie pourtant pas dans la pratique. L’équilibre énergétique s’effectue en effet sur une période plus longue. Il faut non seulement tenir compte de la consommation pendant l’effort proprement dit, mais aussi de l’absorption d’énergie en dehors. S’entraîner le matin à jeun présente en outre des désavantages : fatigue plus rapide, malaise, irritabilité… Cette stratégie d’entraînement à jeun doit être réservée aux athlètes bien entraînés qui ont l’habitude des longs efforts.

6/ Il n’est pas possible de modifier son poids de référence.

C’est faux. Notre organisme fonctionne sur un programme auto-régulant et protège ses réserves d’énergie, mais il n’existe aucune preuve de l’existence d’un poids de référence immuable. Les mécanismes de contrôle s’adaptent après un certain temps au nouveau poids. Il ne faut pas se laisser décourager.

1/ Faire des pectos pour avoir une belle poitrine.

Un simple entraînement de fitness n’a pour ainsi dire aucun effet sur le volume musculaire. L’exercice classique pour acquérir une poitrine ferme et généreuse – les doigts appuyés les uns contre les autres, contracter x fois les muscles pectoraux – c’est une plaisanterie ! Vous n’y gagnerez pas un millimètre, encore moins une taille de bonnet. Les femmes qui font du bodybuilding en sont la meilleure preuve : rien que des muscles, pas un poil de graisse, mais pas de poitrine non plus. Par contre, bien sûr, en les entraînant très longtemps et de manière ciblée, certains muscles peuvent se développer en volume, comme on le voit chez les sportifs de haut niveau.

2/ Il faut s’entraîner au moins une demi-heure sinon ça ne sert à rien.

C’est faux. À chaque mouvement, on brûle un peu d’énergie. C’est la raison pour laquelle les gens nerveux, qui ne tiennent pas en place, sont habituellement plus maigres. On consomme plus si on bouge plus. Que vous pratiquiez une activité physique petit à petit ou d’une seule traite, cela ne change rien à la consommation d’énergie. Celui qui consomme plus d’énergie qu’il n’en absorbe, maigrira.

3/ Quand on fait du sport, on mange plus.

On ne connaît pas encore bien les mécanismes qui régulent la sensation de faim. Mais certaines choses sont claires, notamment l’influence de la température corporelle. Celui qui transpire beaucoup en faisant du sport n’a généralement pas faim par après. En revanche, celui qui s’est refroidi, en nageant ou en skiant par exemple, se sentira affamé.

Cet effet est cependant temporaire. Tous ceux qui ont un travail physique ou qui pratiquent beaucoup de sport savent que la faim pointera le bout de son nez après un certain temps.

Hommes et femmes réagissent différemment : chez les hommes qui bougent beaucoup, la faim aurait plutôt tendance à diminuer, ce qui leur fait perdre du poids assez facilement. Les femmes, au contraire, semblent avoir plus faim quand elles bougent, mangent davantage et donc maigrissent plus difficilement… Une différence qui s’explique probablement par notre héritage évolutif. Les femmes avaient besoin de graisse corporelle pour porter un enfant et l’allaiter, tandis que les hommes devaient rester légers et agiles pour chasser.

4/ Quand on arrête de faire du sport, on grossit.

Ce raisonnement est un peu simpliste. Normalement, une baisse de l’activité physique s’accompagne d’une diminution de l’appétit. Certains ex-athlètes continuent cependant à beaucoup manger. C’est peut-être dû à l’habitude, mais aussi à l’ennui et à la frustration. Ils grossissent non parce qu’ils ont arrêté de faire du sport, mais parce qu’ils continuent à stocker beaucoup d’énergie. Il ne faut pas oublier non plus que beaucoup d’athlètes sont trop maigres au départ. Leur très faible pourcentage de graisse n’est pas  » normal « . Si leur poids augmente à l’issue de leur carrière, ils trouvent qu’ils grossissent, alors que leur corps ne fait que reprendre une forme physique plus conforme à celle de leurs contemporains.

5/ S’entraîner à jeun est la meilleure manière de perdre du poids.

Courir à jeun pour perdre du poids est un conseil à prendre avec des pincettes ! En théorie, cela semble logique : le footing matinal sans déjeuner, va épuiser les derniers stocks de sucre disponibles dans le corps, et celui-ci va alors puiser dans les acides gras. Ce postulat ne se vérifie pourtant pas dans la pratique. L’équilibre énergétique s’effectue en effet sur une période plus longue. Il faut non seulement tenir compte de la consommation pendant l’effort proprement dit, mais aussi de l’absorption d’énergie en dehors. S’entraîner le matin à jeun présente en outre des désavantages : fatigue plus rapide, malaise, irritabilité… Cette stratégie d’entraînement à jeun doit être réservée aux athlètes bien entraînés qui ont l’habitude des longs efforts.

6/ Il n’est pas possible de modifier son poids de référence.

C’est faux. Notre organisme fonctionne sur un programme auto-régulant et protège ses réserves d’énergie, mais il n’existe aucune preuve de l’existence d’un poids de référence immuable. Les mécanismes de contrôle s’adaptent après un certain temps au nouveau poids. Il ne faut pas se laisser décourager.

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