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Les femmes n’ont pas toujours vécu plus longtemps que les hommes

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, c’est une réalité, mais cela n’a pas toujours été le cas.

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, c’est une réalité, mais cela n’a pas toujours été le cas, comme le démontre cette nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) et résumée par LiveScience. Les chercheurs, après avoir analysé les années de naissance et de mort de milliers de personnes nées entre 1800 et 1935, ont découvert que la différence d’espérance de vie entre les hommes et les femmes a commencé à se creuser seulement à la fin du 18 éme siècle. Et plus précisément dans la décennie 1880-1890.

Parmi les personnes nées avant 1840, l’espérance de vie était quasi la même pour les hommes et les femmes d’un âge donné. Mais à partir de 1880 et 1899, le taux de mortalité des hommes âgés de 50 à 70 ans est une fois et demie plus élevé que celui des femmes du même âge. A partir de là, les hommes meurent avant les femmes, principalement à cause des maladies cardiovasculaires, auxquelles ils sont plus sensibles, rapporte LiveScience. Ainsi, les maladies cardiovasculaires et les infarctus sont responsables d’une augmentation de 40% du taux de mortalité chez les hommes entre 1880 et 1919. Une des raisons invoquées est que la graisse se distribue différemment chez les hommes et les femmes et ce qui pourrait expliquer que les hommes soient plus sujets aux maladies cardiovasculaires, avance l’étude.

Pourtant, de nombreuses recherches ont montré ces dernières années que les femmes n’étaient pas moins sujettes aux maladies cardiovasculaires que les hommes rapport de con côté Slate.fr. Une enquête parue en 2013 dans le journal Global Heart montrait ainsi que les facteurs de risque traditionnels d’infarctus était les mêmes chez un homme ou chez une femme (prédisposition familiale, diabète, hypertension, tabagisme, sédentarité). Les artères des femmes sont plus fines et se déchireraient même plus facilement que celles des hommes, signale aussi le professeur Claire Mounier-Vehier, première vice-présidente de la Fédération française de cardiologie, interviewée par Metronews. En Europe, la proportion de femmes décédées des suites d’une maladie cardiovasculaire est même supérieure à celle des hommes (51% contre 42%), selon un article de Destination santé qui se base sur une étude publiée dans l’European Heart Journal.

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